Le présent numéro porte sur la famille et la sexualité. Or ce qui nous préoccupe, c’estle lien entre les deux. Est-il accidentel ou nécessaire? Qu’il n’y a pas de mariage sanssexualité est une platitude. Le mariage présuppose la sexualité. Traditionnellement, lasexualité est ordonnée au mariage. Aujourd’hui, ce lien a perdu sa densité. La question de la sexualité humaine qui était jadis centralisée se décentralise. La sexualité n’est plusune affaire privée; elle est désormais une affaire publique comme le témoigne la prostitution légalisée ou permise dans certains pays, la pornographie, les relations enligne, la demande de légaliser l’inceste, etc.
Longtemps sous la dictature des mœurs et des sanctions sociales, la sexualité se démocratise pour être une question des choix et de décision individuelle. L’état actuel des choses est tel que la sexualité flotte entrel’égoïsme et la générosité. Il faut reposer la question de la sexualité et sa raison d’être, tout en repensant notre responsabilité pour une sexualité plus humanisée. C’est danscette perspective que le mariage et la famille peuvent-être revalorisés.