EDUCATION ET LES OBJECTIFS DU MILLENAIRE POUR LE DEVELOPPEMENT : LA PERSPECTIVE DES PAYS EN VOIE DE DÉVELOPPEMENT

Abstract: 

This paper focuses on the progress made so far towards achieving the Millennium Development Goals on the first, second and third goals with reference to developing countries. It recognizes the Declaration establishing 2015 as the target date for achieving most of its quantifiable commitments and nothing too that half of the period has now passed.  It discusses the measures in building appropriate skill acquisition through sound educational system. This would be feasible using Ivan Illich’s educational theory of deschooling through learning web methodology of reference services to educational objects; skill exchange, peer-marching and reference to educators-at-large.  The paper suggests what developing countries can do to achieve the goals within the target date.

1.       Le contexte de la question

Dans le nouveau millénium, il y a le souci global nourri de relever la dignité humaine défigurée par des misères telles que la faim, la pauvreté, l'ignorance, les maladies et l'inégalité déshumanisante des genres. À cet effet, huit objectifs ont été épinglés et adoptés lors duSommet des Nations Unies sur la Déclaration du Millénium en 2000. 189 Etats membres avaient participé à ce sommet dans le but d’avoir une vision collective de l'avenir: un monde avec mois de pauvreté et la faim; une plus grande espérance de survie pour les mères et les enfants; éducation pour tous; égalité de chance pour les femmes; et un partenariat entre les pays pauvres et les pays développement pour un monde meilleur. Les huit Objectifs du Millénaires pour le Développement (OMD) offrent des buts et un cadre temporel précis qui permet de mesurer le progrès de leur accomplissement. Les huit objectifs sont les suivants :

-          Réduire l’extrême pauvreté et la faim ;

-          Assurer l’éducation primaire pour tous ;

-          Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes ;

-          Réduire la mortalité infantile ;

-          Améliorer la santé maternelle ;

-          Combattre le VIH-SIDA, le Paludisme et d’autres maladies ;

-          Préserver l’environnement ;

-          Et mettre en place le partenariat mondial pour le développement

(MDGs report 2008).
2 mondial

De ces huit OMD, cet article va se concentrer sur les trois premiers, à savoir; la réduction de l’extrême pauvreté et la faim; la réalisation de l'éducation primaire pour tous; ainsi que le renforcement de l'égalité des genres et l’autonomie des femmes. Le rapport de 2008 déclare qu’il y a eu des progrès remarquables dans l’accomplissement de certains OMD. L'effort collectif global vers la réalisation des OMD d'ici 2015 est sans précédent. Cet effort peut être observé dans l’engagement par des gouvernements des pays développés et des pays en voie de développement. Visiblement les fondations privées des pays développés facilitent ces efforts en fournissant des fonds pour un certain nombre d’activités allant dans le sens de réaliser les OMD. Les Organisations Non Gouvernementales (ONG) des pays en voie de développement se sont de plus en plus engagées comme des porte-parole des OMD et se sont proposés de surveiller les progrès en cours pour plus de résultats. 

Cependant tous les rapports des agences de l'ONU sur le progrès global vers la réalisation des OMD sur base des indicateurs de développement ne sont pas les mêmes. Certains pays ont réalisé la plupart des objectifs tandis que d'autres ont du mal à se mettre en route, particulièrement les pays en voie de développement. L'accomplissement des OMDs et l’agenda global du développement des pays en voie de développement sont étroitement liés et se renforcent mutuellement. Les OMD servent de cadre de développement pour la plupart d'initiatives globales nationales : Les Cadres Stratégiques de Développement Nationaux (CSDN).

Le temps limite et la nature qualitative des OMD ont généré des cadres de suivi systématique des rapport afin d’évaluer le progrès au niveau général, régional et national. Au niveau régional, les groupes intergouvernementaux tels que l'Union Africaine (AU) ont des rapports régionaux de MDG avec l'aide du Programme des Nations Unies pour le développement (le PNUD). Pour un suivi adéquat, incité par la nécessité de fournir des données pour ces rapports, les bureaux nationaux de statistiques sont plus impliqués dans la collection et l'analyse des indicateurs des OMD.

Comme suivi du monitoring de ce progrès, les OMD ont également enclenché un vaste choix de rapports sur les politiques et les actions nécessaires pour les réaliser.  Le rapport général annuel de tutelle, produit conjointement par le Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque Mondiale, a été introduit pour fournir une analyse des politiques et les actions nécessaires pour réaliser les Objectifs du Millénaire pour le Développement. Le rapport de projet de millénium contient une  série d'estimation pour investir dans l’avenir.

Le rapport sur le projet du millénium, il est suggéré que, plutôt que de travailler dans le cadre des ressources existantes ou prévues, les pays en voie de développement devraient initier l’« évaluation des besoins » pour identifier premièrement, les interventions nécessaires et s'assurer de la réalisation des Objectifs d'ici 2015, et deuxièmement, pour prévoir les ressources financières qui seraient requises (Kinniburgh 2005). L’évaluation des besoins justifie les systèmes intensifs de monitoring pour s’assurer de l’accountabilité et de la responsabilité, en particulier, pour les pays en voie de développement. 

 

2.       Mise à jour du progrès pour les trois premiers OMD

 

Brièvement, la mise à jour la plus récente des Objectifs du Millénaire pour le Développement est celle de l’ONU en 2008 qui donne les progrès réalisés. Il y a ensuite le Rapport du PNUD sur le Développement Humain de 2008 qui fait l’analyse de données. Le progrès réalisé est aussi évident sur certains objectifs sélectionnés comme le montre une pléthore d’autres rapports par des institutions spécialisées directement concernés ainsi que d’autres organisations. En se basant sur les rapports de l'état d'avancement, il y a lieu d'évaluer le progrès fait dans les trois premiers des huit OMD, à savoir :

-          Réduire l’extrême pauvreté et la faim ;

-          Assurer l’éducation primaire pour tous ;

-          Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes.

Nous suivrons leur ordre de rapprochement et de liaison.

 

2.1.              La réduction de l’extrême pauvreté et la faim

 

Pour réaliser l’objectif d’éradiquer la pauvreté extrême et la faim entre 1990 et 2015, le programme a visé la proportion de personnes dont le revenu est de moins de $1 par jour. Dans un pays comme le Nigeria ce montant est l’équivalent de 118 Naira par jour. La réalité de la vie dans un tel pays est que le prix standard du pain est entre  50 et 120 Naira selon qu’on est dans un milieu urbain ou dans un milieu rural ; le pain étant le repas le plus commun et le moins coûteux. Ainsi il est compréhensible quand le rapport déclare que les prix élevés de denrées alimentaires peuvent pousser profondément 100 millions de personnes dans la pauvreté. En Afrique sub-saharienne, les évaluations précédentes suggèrent que peu de progrès ait été fait dans le sens de la réduction de la pauvreté extrême, tandis qu’en Asie Occidentale, la pauvreté était relativement basse mais, cependant, en augmentation. Pour réaliser l’objectif d’éradiquer la pauvreté extrême et la faim, les pays en voie de développement doivent parvenir à l’autosuffisance alimentaire.  Les gouvernements doivent avoir des stratégies qui peuvent les aider à réussir dans ce secteur. Au Nigeria, comme dans la plupart des pays en voie de développement, des efforts doivent être consentis pour  fournir les équipements agricoles nécessaires, les engrais, la disponibilité et l'attribution équitables des terres aux hommes et aux femmes. Les gouvernements de ces pays doivent faire de l’agriculture une priorité et allouer des fonds nécessaires, améliorer la qualité des routes et d’autres infrastructures socio-économiques de base pour une meilleure exploitation et production agricole. Chaque pays doit viser le plus possible l’autosuffisance alimentaire. En fait sans autosuffisance alimentaire, le deuxième objectif serait presque impossible.

Il y a un besoin de mettre en place des programmes de formation professionnelle pour les jeunes qui ne parviennent pas à continuer l’école pour les aider à acquérir des qualifications techniques dont ils ont besoins pour le développement. Ceux qui quittent l’école prématurément sont habituellement des jeunes qui, par après, se retrouvent en chômage à cause du manque d'éducation approprier. Le but de l'éducation dans n'importe quelle société organisée est de préparer chaque nouvelle génération pour une vie active productive. Les économies mondiales exigent aujourd’hui un éventail de qualifications et de connaissances techniques spécialisées afin de pouvoir fonctionner efficacement et être utile pour l'avenir (Coombs 1985). Pour répondre à ces besoins de l’avenir, une éducation technique/professionnelle doit progressivement être diversifiée et formalisée (bien qu’une bonne proportion doit être acquis par apprentissage et la formation sur le tas). C'est exactement ce que Ivan Illich dit quand il parle de la déscolarisation de la société et des réseaux éducatifs. Les gens doivent être capable d’apprendre selon leurs perspectives respectives en dehors du système structuré de scolarisation moderne (Illich 1970).

La majorité des jeunes qui quittent école sont sans emploi et ce groupe peut être formé dans le cadre d'un programme professionnel d'éducation qui devrait être basé sur une analyse réaliste des questions et les soucis des pays en voie de développement dans le but de réaliser les OMD. L’emploi demeure une possibilité éloignée dans les  pays en voie de développement, et la réduction de la pauvreté et de la faim n’est pas possible sans un emploi productif et un travail décent pour tous.

Le manque d’emploi saigne la pauvreté et la faim, et les gens éduqués avec des qualifications requises éradiquent la pauvreté et la faim par leurs revenus. L'analphabétisme au Nigeria est de plus de 60 pour cent de toute la population.  Isichei (2001) a suggéré que la théorie éducationnelle d'Illich d'éducation  libre pourrait être plus appropriée à la grande population d’adultes illettrés dans le pays.  

 2.2. Assurer l’éducation primaire pour tous

2.1.1.                   

C'est sur la base que le deuxième objectif du millénaire est considéré, c'est-à-dire, réaliser l'éducation primaire universelle. Le but de cet objectif est de s'assurer qu’2015, partout, tous les enfants, filles et garçons auront accès à l’éducation primaire.  La volonté politique et les investissements ciblés dans le secteur de l’éducation pourraient rapporter le progrès large de l’inscription des enfants pour la scolarisation primaire. Cependant il n’est pas évident que tous les enfants scolarisables pourraient compléter l'éducation primaire.  

En Afrique sub-saharienne le taux de scolarisation n’a atteint 71 % que très récemment, après le saut assez significatif de la scolarisation qui a commencé en 2000. Dans cette même région, près de 38 millions d'enfants de l’âge de scolarisation primaire ne sont pas encore scolarisés. En Asie du Sud, le taux de scolarisation s’élève à 90 %, selon le rapport de l’ONU (2008), plus de 18 millions ne sont pas à l’école. 

Qu’en Afrique sub-saharienne 38 millions d'enfants à l’âge de scolarisable ne sont pas ne sont pas scolarisés signifie qu’il reste beaucoup à faire.  Il y a un encouragement à cet égard qu'après les neuf ans de scolarisation obligatoire universelle (Universal Basic Education - UBE) comme cela est le cas au Nigeria, les écoliers auront acquis les qualifications professionnelles de base appropriées. Le programme de scolarisation obligatoire universelle peut se faire de telle façon qu’on peut résoudre le problème de ceux qui terminent ou quittent l’école sans aucune qualification professionnelle. Celle-ci permettrait d’éviter d’avoir beaucoup de jeunes au chômage dans l’avenir.  L’acquisition des compétences professionnelles peut être obtenue en améliorant la formation scientifique et technologique pour le développement national. 

Au Nigeria, par exemple, la politique de la scolarisation obligatoire universelle est telle que si elle est correctement mise en application, on peut être sûre que chaque enfant aura acquis des qualifications professionnelles de base après les neuf ans de scolarisation obligatoire. Le jeune pourrait alors se défendre sur le marché du travail.  Illich (1970) disait la déscolarisation doit rendre l'éducation accessible à tous pour répondre au besoin de scolarisation et d’apprentissage libre. Sa théorie de l’éducation est basée sur l'apprentissage libre et cela pourrait sauver certaines nations de l’endoctrinement qui favorise seulement le fait que la connaissance et la compétence sont valables et fiables seulement si elles sont le résultat d'éducation formelle et institutionnalisée.  Son opinion est que la connaissance et les compétences valable et fiable sont en dehors du système scolaire formel et institutionnalisé, si bien que les nations du Tiers Monde devraient explorer ces moyens pour parvenir aux qualifications nécessaires pour le développement durable. Les gouvernements des pays en voie de développement, les ONGs, les agences volontaires et les communautés doivent fournir des fonds nécessaires pour favoriser le secteur  éducatif de base.   S’ils souhaitent se développer, les pays en voie de développement doivent se rendre compte qu'aucun gouvernement ne peut satisfaire les besoins éducatifs du monde moderne. L'éducation est un investissement de tous pour tous parce que l’éducation est pour tous. C'est cette éducation pour tous qui favoriseraient l'égalité des genres et renforcerait les capacités des femmes. C’est le troisième point des OMD.

 2.3. Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes

 

Le troisième rapport sur l'état d'avancement des OMD montre que le programme de la scolarisation de filles ne se réalise pas encore pleinement dans certaines régions, bien que l’inscription des filles à l’école primaire a augmenté plus que celle des garçons dans toutes les régions en voie de développement entre 2000 et 2006. En conséquence deux sur trois pays ont réalisé la parité des genres au niveau de la scolarisation primaire. Pourtant les résultats ne sont pas impressionnants étant donné que les filles comptent  55 pour cent de la population qui quitte l’école sans avoir terminé. 

Le rapport a admis que l'Afrique sub-saharienne, l'Afrique du Nord et l'Asie occidentale ont fait des pas dans la parité de genre. Cependant, Océanie, Afrique sub-saharienne, l'Asie occidentale accusent toujours de grands écarts de genre dans la scolarisation primaire. En Afrique centrale et occidentale  où le taux  redoublement et la stabilité à l’école est très élevé, les filles particulièrement ne parviennent pas à se faire inscrire et se maintenir à l'école. Cette situation ne peut pas favoriser l'égalité de genre et renforcer les capacités des femmes. Tandis que les opportunités de l'emploi favorisent les femmes, celles-ci restent toujours piéger dans des emplois peu sûrs et sous-payés en raison du manque d'éducation adéquate et l'acquisition des compétences.  Presque deux tiers de femmes des pays en voie de développement font de travaux domestiques, vulnérables et mal payés.  En Asie méridionale et en Afrique sub-saharienne, ce type de travail représente plus de 80 pour cent des emplois des femmes (ONU  2008).

L’objectif de réduire la pauvreté absolue de la moitié en 2015 dans le monde entier est considéré comme une possibilité à condition que les femmes soient éduquées pour pouvoir s’autodéterminer.  Le rapport déclare qu'il y a des objectifs qui risquent d’être ratés si on ne redouble pas d’efforts pour favoriser l'égalité des genres et renforcer les capacités des femmes.  Le rapport a noté que des 113 pays qui n'ont pas réalisé la parité des genres dans la scolarisation primaire et secondaire à la date initiale de 2005, seuls 18 pourront réaliser les OMD d'ici 2015.  Il n’y a pas de contradiction entre promouvoir l'égalité des genres et favoriser les femmes dans tous les aspects. En effet cela n’est pas seulement souhaitable, mais c’est en même temps  une condition pour lutter contre la pauvreté, la faim et les maladies en vue de parvenir au développement durable.  Evidemment le progrès limité dans le renforcement des capacités des femmes et la réalisation  de l'égalité des genres vont au-delà du but des OMD et soulève le problème de la dignité humaine.  

Le corollaire est que les projections de beaucoup de pays du monde en voie développement sont fondées sur l'hypothèse implicite selon laquelle les circonstances et les politiques des années 90 continueront à prévaloir. Et cela met en jeu la négligence des questions sensibles des genres et évidemment l’éducation des femmes.  Le rapport reconnaît que quelques actions ont été menées. Cependant ces actions ne peuvent pas être suffisantes parce qu'il y a des retards inévitables entre les nouvelles politiques et leurs résultats.  Il détaille les secteurs que la politique des pays en voie de développement devrait considérer pour pouvoir accélérer leur développement et réaliser les OMD.

Il est maintenant reconnu que les pays en voie de développement doivent avoir leurs propres stratégies de développement et leurs propres programmes, et évitent de se soumettre à celles qui sont souvent dictés d’en haut. 

Il est suggéré que les pays en voie de développement essayent de formuler leurs propres stratégies de développement à moyen et à long terme. Ces stratégies devraient intégrer OMD et d'autres objectifs nationaux comprenant les buts, le timing et les indicateurs spécifiques conçus en fonction des conditions et les priorités spécifiques aux pays. Ils devraient alors être traduits en politiques et actions concrètes, y compris le coût et la programmation de l'exécution. Dans chaque stratégie on doit présenter la ligne à suivre pour pouvoir réaliser les objectifs proposés et pouvoir identifier les politiques additionnelles, les institutions et les structures concernées pour les réaliser (Kinniburgh 2005).

De plus, ces stratégies, politiques et actions devraient être basées sur une approche qui identifie les infrastructures, les ressources humaines et financières ainsi que les actions particulières exigées pour répondre aux objectifs qu’un pays donné se propose.  Dans beaucoup de pays en voie de développement, le gouvernement et le secteur public, les infrastructures sociales et économiques sont susceptibles d'être insatisfaisants pour jouer un rôle nécessaire pour réaliser les OMD.  Kinniburgh (2005) a noté que dans beaucoup de pays de l’Afrique sub-saharienne, la plupart des services publics se sont effondrés alors qu’ils sont une condition exigée pour réaliser les OMD. En plus du déclin quantitatif des capacités du gouvernement, la concentration sur des réformes et l'équilibre macro-économique à court terme ont affaibli la capacité des gouvernements de pouvoir concevoir et mettre en application les stratégies, les politiques et les programmes de développement à long terme qui sont exigés pour la réalisation des OMD.  

La reconstruction de cette capacité doit être une priorité dans beaucoup de cas.  Kinniburgh (2005) a correctement observé qu'une des faiblesses du secteur public est le manque de données fiables et mises à jour en vue de réaliser la plupart des objectifs convenus, que ce soit au niveau national et global, par région, ou par genre de la population. Les données et les capacités humaines nécessaires pour les produire manquent souvent dans les pays qui en ont plus besoin. Le manque de données crée des difficultés d’évaluer les besoins pour formuler et mettre en application les politiques et les programmes nécessaires. 

Dans plusieurs de pays pauvres, la production des statistiques était l'une des responsabilités du gouvernement. Cette production a souffert de la négligence dans la période de la parcimonie de secteur public. Il y a maintenant un besoin criant de remettre en place des structures en vue de produire des statistiques pour corriger les dommages.  

Dans plusieurs pays en voie de développement une attention particulière devrait se concentrer sur l’encouragement du développement de petites et moyennes entreprises ainsi qu’au secteur agricole en fournissant des engrais et d’autres intrants pour augmenter la productivité. 

L'éducation, dans chaque société simple ou complexe, primitive ou moderne est identifiée comme un agent principal de socialisation pour le développement national et humain.  Ceci devrait être réalisable en tenant compte des forces sociales, les valeurs, les croyances et des attitudes culturelles d’un peuple.  Durant une période donnée, la culture de la société est influencée par l'interaction de deux phénomènes: l'étape de l'invention technique et la découverte scientifique qu'elle a atteinte d’une part, et d’autre part les objectifs et les valeurs dominants de cette société (Ottaway 1953).  Une société comme celle du Nigeria, que Fafunwa (1990) a identifié comme étant scientifiquement illettrée avec moins de participation active des femmes en science, technologie et mathématiques, doit réorienter ses valeurs et ses attitudes pour pouvoir faire des progrès significatifs en science et technologie en vue de réaliser les OMDs.

3. Perspectives et conclusion

 

La théorie de l’éducation d'Illich, avec sa méthodologie du réseau d’éducation, pourrait être appropriée et nous semble être approche appropriée pour un changement d'attitudes et établir une société scientifiquement instruite de l'ère de millénium et ses objectifs. Le réseau éducatif du libre apprentissage que propose Illich pour acquérir des connaissances et compétences d’une culture scientifique et technologique comporte les aspects suivants :  

(a) services de référence : Ceux doivent être en lien avec les objets éducatifs ou l'accès aux choses ou au processus d’éducation: bibliothèques,  laboratoires, les salles d'exposition comme des musées et salles de théâtres. D’autres services quotidiens de référence incluent les ateliers, aéroports, fermes, bureaux pour des étudiants comme apprentis ou les services qui pourraient les aider dans les heures supplémentaires ;

(b) échanges de compétence : Comme principe du libre apprentissage, les gens qui enseignent devraient énumérer leurs qualifications, les conditions dans lesquelles elles sont disposées à servir de modèles à d'autres qui veulent apprendre ces qualifications et les adresses auxquelles elles peuvent être atteintes ;

(c) peer-marching : il doit y avoir un réseau de communications qui permet aux étudiants de décrire le type d’étude qu'ils souhaitent entreprendre, dans l'espoir de trouver d’autres avec qui s’associer dans cet apprentissage;

et enfin (d) services de référence pour l’ensemble des éducateurs : Les éducateurs devraient être énumérés dans un annuaire avec leurs adresses et une auto -description des professionnels, para- professionnels et les volontaires indépendants ainsi que les conditions d’accès à leurs services (Illich 1970). 

Ces principes, une fois pratiqués, dans un système d'éducation pourraient réduire le financement que le gouvernement consacre à l’éducation parce que la communauté et la société deviennent des grandes écoles et des laboratoires. Les compétences peuvent être obtenues grâce à l’amélioration de l'éducation scientifique et technologique en vue du développement national. Pour réaliser les OMD dans les pays en voie de développement, le rôle de l'éducation est très important. L’éducation  libre comme une théorie pourra libérer les étudiants de la domination institutionnelle qui établit des réseaux de la dépendance, d'oppression et de la hiérarchie (Isichei 2001).

Si la pauvreté et la faim doivent être supprimées d'ici 2015, l'éducation doit aller au-delà du système scolaire moderne actuel que Freire (1970) appelle « banking education», qui consiste à former comme si on plaçait de l’argent dans une banque pour récolter les intérêts plus tard. La scolarisation doit être orientée pratiquement.  Le concept de « banking » de l'éducation est un instrument d'oppression, où le rapport enseignant – enseigné  à n'importe quel niveau que ce soit, à l'intérieur ou en dehors de l'école, indique son caractère fondamentalement narratif. Ce caractère narratif fait que l’enseignement parle de la réalité comme si la réalité était immobile, statique, compartimenté, et prévisible, et cela  fait que son exposition de la matière soit complètement aliénant à l'étudiant comme lieu d’acquisition du savoir.

 Son rôle est de remplir l’étudiant du contenu de son récit - le contenu qui est détaché de la réalité, déconnecté de la totalité qui les a engendrés et pourrait leur donner le sens. Les mots sont vidés de leur contenu concret et deviennent une sorte de vide et un verbiage aliéné, et aliénant. La caractéristique exceptionnelle de cette éducation narrative est donc la sonorité des mots, et non pas la puissance de transformation (Freire 1970 : p57).

Freire et Illich ont critiqué le système scolaire moderne qui instruit des gens qui quittent l’école mais inapte à emploi, des citoyens aliénés du monde, condamnés à la misère, à la faim, à la pauvreté, à la maladie et à l'ignorance. Tandis qu'Illich veut qu’il y ait une société sans école, Freire demande qu’on mette fin au concept bancaire  de l'éducation, si l'éducation devrait être un moyen vers l’objectif de favoriser et renforcer la dignité humaine par l'auto-détermination tout en surmontant les limitations humaines pour de meilleures conditions de vie.

Traduit de l’Anglais par ND. Anonyme

Référence Bibliographique: 

Bell, D 1973. The coming of industrial society. New York: Basic Books.

Coombs, P H 1985. The world crisis in education. The view from the eighties.

            New York: Oxford Press.

Ehlers, H. and G. C. Lee 1966. Crucial issues in education. Third ed., New

            York

Elias, J L 1976 Conscientisation and deschooling. Philadelphia: The

            Westminster Press.

Fafunwa, A B 1990. The 31st Annual Conference STAN. Education

            Today. Educational information and documentation centre 3(4).

FederalRepublic of Nigeria 1998. The national policy on education.

            Lagos. Federal Ministry of Information.

Freire, P1970. Pedagogy of the Oppressed.  New York: The Seabury Press.

Gintis, H 1972. Towards a Political Economy of Education: Radical

Critique of Ivan Illich’s Deschooling Society. In A. Gartner et al (ed) After Deschooling, What? New York: Harper and Row.

Illich, I D 1970. Deschooling society. New York:  Harper.

Illich, I D 1973. After deschooling, what? London: Writers and Readers.

Illich, I. D. & Verne, E 1976. Imprisoned in the global Classroom.

            London: Writers and Readers

Isichei, FM 2001. Illich’s Educational theory and Nigerian Education.

Lagos Journal of Educational research, 1 (1), pp. 123-140.

Kinniburgh, I 2005. Developming Countries and the Millennium Development

            Goals.  Washinghton D.C. 

Kozol, J1972. Free schools fail because they don’t teach. Psychology,

            Today,5 (2).

Ottaway, A K C 1953. Education and Society. London: Routledge and

            Kegan Paul.

Peters, R S 1966. Ethics and Education. London: George Allen & Unwin.

Petrie, H. (1972) “Review of Ivan Illich, Deschooling Society”. In

            Educational Theory, 22 (4).

Tolsotoy, L 1967. On Education. L. Wiener. Chicago: University of

            Chicago Press.

United Nations 2008. The Millennium Development Goals Reports.    

            http://www.un.org/millienniumgoals/bkgd.shtml

Domaine: 

Rubrique: 

French

Revue Ethique et Société
Fraternité St. Dominique
B.P : 2960 Bujumbura, Burundi

Tél: +257 22 22 6956
Cell: +250 78 639 5583; +257 79 944 690
e-mail : info@res.bi
site web: www.res.bi

 

Fraternité Saint Dominique de Bujumbura

Nous, Dominicains du Burundi sommes des membres d'un Ordre religieux international et multiséculaire dont le charisme fondateur s'articule autour de...

Lire la Suite

Couvent Saint Dominique de Kigali

Nous, Dominicains du Rwanda sommes des membres d'un Ordre religieux international et multiséculaire dont le charisme fondateur s'articule autour de

Lire la Suite