GESTION DES DECHETS MENAGERS A KADUTU UNE PROBLEMATIQUE SANITAIRE ET ENVIRONNEMENTALE

Abstract: 

In urban settings, the management of domestic waste has become an issue of public and individual concern. Using a qualitative approach applied on a sample of 105 households taken from the seven districts which account the commune of Kadutu, in the province of south Kivu of the Democratic Republic of Congo (DRC), t¶his study argues that domestic wastes constitute a serious problem of public health and environment. From a medical view point, the consequence of ¶ the irrational management of domestic waste is the prevalence of diseases that could be easily avoided such paludism, diarrhea, the cholera, and acute respiratory infections. From the ecological, perverse effects of domestic waste include the environmental pollution (of the grounds, water and air) and erosions¶. The article suggests ¶¶as solution a collective conscientization the population and municipal authorities. The sustainable peace with the environment carries this price tag.¶

  1. Contexte de l’étude

 

Qu’elles soient agricoles, urbaines ou industrielles, les activités humaines, depuis des millénaires, génèrent des déchets, pouvant provoquer des pollutions des sols, de l’air et des eaux (Berha 2013 : 240).  Par rapport aux pays du Nord, dans les pays du Sud la gestion des déchets reste encore un défi majeur à relever. Selon Ngongo Mulangwa et al., c’est surtout dans les villes des pays en développement où les déchets sont mal gérés et constituent de surcroit, une menace pour la santé communautaire et l’environnement.  Une personne produit en moyenne 0,5kg des déchets par jour. Les municipalités  (mairies) éprouvent des difficultés à les évacuer, éliminer et la nature a du mal à les digérer (Ngongo et al., cité par Bitundu 2011-2012 : 326). 

La déclaration des Nations Unies sur l’environnement stipule que la préservation de l’environnement doit être une affaire de tous. Avec le Préambule de la Déclaration des Nations Unies sur l’environnement adopté à Stockholm en 1972, il est stipulé que l’Homme est au centre des questions environnementales, son rôle et sa responsabilité y étant de ce fait prépondérants ; c’est donc l’acteur privilégié puisqu’il intervient dans la gestion de l’environnement à divers niveaux de responsabilité (Kiss 2006 : 462). Et à son article 53  la Constitution du 18 Février 2006 de la RD Congo à ses alinéas 1et 2 stipule que : toute personne a droit à un environnement sain et propice à  son épanouissement intégral (alinéa 1). Elle a le devoir de le défendre (alinéa 2).

Cette étude porte sur la gestion des déchets ménagers à Kudutu et les problèmes sanitaire et environnemental. Elle utilise une approche quantitative dans une perspective sociologique. Elle pose les questions de l’état de l’environnement en commune de Kadutu pour savoir si celui est sain, et donc propice à l’épanouissement  humain. Elle confronte aussi la question de savoir si l population de Kadutu est  son préoccupé par environnement  et comment elle gère les déchets ménagers et son impact?  

  1.  Méthodologie

 

La technique du questionnaire nous a servi d’instrument pour la collecte d’informations auprès de nos enquêtés. Pour y parvenir, nous avons enquêté 105 personnes réparties dans les 7 quartiers de la commune de Kadutu. La technique d’échantillonnage stratifié basée sur la probabilité, nous a servi pour déterminer le nombre des personnes sur lequel nous avons réalisé notre enquête. L’échantillonnage stratifié part de la constitution  de la population en sous-groupes ou sous-catégories. Ces sous-groupes sont appelés des « strates ». C’est dans chaque strate qu’on devra tirer les sujets au hasard comme dans d’autres techniques (Ngongo Disashi 1999 :109). Ainsi, les 7 quartiers de la commune de Kadutu sont pris comme les strates dans lesquelles nous avons choisi au hasard les sujets enquêtés. Deux techniques nous ont servi également dans le traitement  des données : l’analyse statistique qui nous a permis l’interprétation quantitative des données recueillies auprès des sujets enquêtés, à savoir  les ménages de la commune de Kadutu. Ainsi, nous avons relevé les fréquences, les pourcentages, et les corrélations des faits. L’analyse du contenu quantitatif nous a aussi permis d’interpréter et de comprendre avec les lunettes du sociologue la profondeur des opinions quantifiées de nos enquêtés sur le sujet sous examen.

  1.  Résultats et discussion

 

3.1. Présentation du profil sociologique des enquêtés

Tableau 1. Sexe des enquêtés et son implication sur la gestion des déchets ménagers

Sexe

Nombre

%

Homme

49

46

Femme

56

53

Total

105

100

 

Il ressort de ce tableau que 53% de nos enquêtés sont constitués des femmes, alors que les hommes ne représentent que 46% de notre échantillon. Visiblement notre enquête a porté sur plus de femmes que d’hommes au sein de notre milieu d’étude. Ceci s’explique par une raison. C’est la division sexo-spécifique du travail dans les ménages  à Kadutu. En effet, dans plusieurs ménages à Kadutu, ce sont les filles et les femmes qui font les activités ménagères vitales produisant des déchets. Les femmes et les filles constituent la catégorie sociale des gens à qui les traditions africaines ont confié la charge ou les travaux ménagers. Il faut dire que cette tradition connait actuellement une transformation avec l’avènement de « l’approche genre ».  Cette approche a élu domicile dans certains ménages à Kadutu, où filles comme garçons, hommes comme femmes tous entrent désormais dans la danse systémique de  travaux ménagers sans distinction de sexe et sans exploitation  de l’un ou de l’autre sexe par rapport à l’autre. Ainsi, les femmes et les filles constituent le groupe social  qui détient beaucoup d’informations sur l’origine et  la gestion des déchets ménagers et même les contraintes qui sont liées à cette gestion.

   Tableau 2. Age et son implication sur la gestion des déchets ménagers

Tranches d’âge

Nombre

%

De 18-22ans

14

13

De 23-27ans

67

63

De 28-32ans

13

12

De 33-37ans

4

3

De 38 et plus

7

6

Total

105

100

 

Il ressort de ce tableau que 63% de nos enquêtés ont l’âge allant  de 23 à 27 ans ; 13% leur âge oscille entre 18 et 22 ans ;  12% leur âge est compris entre 28 et  32 ans ; et 7 autres enquêtés soit  6% ont l’âge allant de 38 ans et plus et en fin 3% d’enquêtés ont un âge compris entre 33 et 37 ans. Ainsi, nous constatons que la majorité des membres des ménages ont l’âge compris entre 23 et 27 ans. Et les femmes sont plus nombreuses que les hommes à tous les âges. Nos enquêtes ont plus touché les jeunes parce que lors de notre descente sur le terrain nous avons rencontré dans les ménages plus de jeunes filles et des femmes représentant les chefs de ménages qui étaient allés à leurs occupations quotidiennes.

Tableau 3. Implication de la taille des ménages sur la gestion des déchets ménagers

Taille des ménages

Nombre

%

1 à 4 membres

13

12

5 à 8 membres

68

64

9 et plus

24

22

Total

105

100

 

Ce tableau montre que 64% des enquêtés ont un ménage de 5 à 8 membres, 22% ont un ménage de 9 membres et plus  et 12% ont un ménage de 1 à 4 membres. En liant la taille de ménages à la production des déchets ménagers à Kadutu, nous constatons que ce sont des ménages ayant 5 à 8 membres qui produisent plus des déchets que les ménages ayant les moins de membres. Or, en moyenne à Kadutu, les ménages comptent plus ou moins 7 personnes (INS, Enquête sur la démographie et la santé, Juin  2013). Donc, c’est une évidence qu’à Kadutu se pose le problème de gestion des déchets ménagers si aucune mesure n’est prise pour leur gestion rationnelle.

3.2.Problématique de  gestion des déchets ménagers à Kadutu

Dans cette section, nous démontrons à travers les résultats de nos investigations le problème posé par la gestion des déchets ménagers à Kadutu.

Tableau 4. Type des déchets ménagers produit à Kadutu.

Type des déchets

Nombre

%

Restes alimentaires

-

-

Plastiques

-

-

Boites de conserve

-

-

Papiers/Cartons

-

-

Fragments de verre ou bouteille entière en verre

-

-

Vieux habits

-

-

Les touts

105

100

Total

105

100

 

Lorsqu’on demande à nos enquêtés les types de déchets ménagers qu’ils produisent, tous confirment, (soit 100% d’opinions) que leurs ménages produisent les déchets de types suivants : les restes alimentaires, les plastiques sous toute nature, les boites de conserve et autres petits objets métalliques, des emballages en carton ou en papier, les vieux habits, les fragments de verre ou les bouteilles entière en verre. Une étude menée sur l’ensemble de la ville de Bukavu en 2000, confirme cet état de fait. Il est alors démontré qu’à Bukavu les déchets ménagers sont, en grande partie, constitués par des plastiques (Nsabu et Babunga 2000 : 80). Cependant, une autre étude menée en commune d’Ibanda portant sur l’identification de la composition des ordures ménagères, observe que ce sont les matières végétales qui sont beaucoup plus produites dans les quartiers Nyalukemba, Ndendere et Panzi, et qui constituent une menace réelle avec un score de 49 suivi des restes des tables et miettes avec un score de 23 et à la 3e position, nous avons les vieux vêtements avec un score de 7 ( Bitundu Mwana-Thanya 2011/2012 : 337).  

Par ailleurs, lorsqu’on demande à nos enquêtés s’il existe les dépotoirs publics à Kadutu, les résultats démontrent qu’il n’existe pas des dépotoirs publics à Kadutu. Ainsi, 100% de nos enquêtés confirment cette thèse. En effet, les constructions anarchiques qui ont envahi  Kadutu ainsi qu’une forte explosion démographique expliquent en grande partie l’inexistence des dépotoirs publics qui peuvent servir à l’évacuation des déchets ménagers. Tous les sites sont déjà agglomérés et d’autres achetés par les tierces personnes. Il n’y a pas donc des dépotoirs aménagés pour l’évacuation des déchets dans cette commune.  Les déchets sont jetés à des endroits non appropriés comme dans les ravins par exemple, qui, tôt ou tard pourront être construits et servir de servitude publique. Ces ravins sont presque partout dans cette commune. Tous les déchets qui trainent  dans ces ravins achalandent les rues et bouchent les tunnels lorsqu’ils sont emportés par les eaux de pluie. Et cela ne reste pas  sans dommages collatéraux. Ces ravins utilisés comme des dépotoirs publics constituent une menace sanitaire et écologico-environnementale car ils ne sont pas entretenus. Ces ravins sont en fait des grands fossés creusés par les érosions dans différents quartiers de Kadutu.   

Néanmoins, quand on demande à nos enquêtés s’ils ont une poubelle ménagère, 70% d’enquêtés affirment avoir une poubelle ménagère. Et 30% d’en ont pas. Nous pouvons conclure que ces 30% de ménages ne disposant pas de poubelle sont eux qui jettent çà et là leurs immondices.

 

 

Tableau 5. Types de poubelle ménagère à Kadutu.

Type de poubelle ménagère

Nombre

%

Sac

65

61

Sot métallique/ Bassin

18

16

Fût coupé en moitié

22

21

Total                     

105

100

 

Suite à l’inexistence des dépotoirs publics  à Kadutu, la population à d’autres moyens pour conserver ses déchets ménagers en vue d’une éventuelle évacuation. Pour ce faire, elle utilise les poubelles de plusieurs types. A cet effet, 61% de nos enquêtés utilisent le sac pour la conservation momentanée  des déchets, 16% utilisent le sot plastique ou métallique et/ ou le bassin, et 21%  d’entre eux utilisent  le fût coupé en moitié pour cette conservation.  De ces outils de conservation des immondices ménagers,  le fût et le sot ou bassin restent des vases efficaces bien qu’ils soient les moins utilisés par nos enquêtés. Ces deux outils conservent mieux les immondices que les autres outils. Ils sont déplaçables et nettoyables facilement par rapport au sac. Cependant, ils exigent qu’ils soient vite dégager et avoir un couvercle pour éviter des moustiques qui peuvent y ériger un domicile avec la présence des eaux de pluie ou des eaux usées qui peuvent produire des maladies dues à l’insalubrité comme le paludisme et la fièvre typhoïde. En RD Congo, selon l’annuaire des statistiques sanitaires publié par la Direction de lutte contre la malaria et des grandes endémies du ministère de la Santé  Publique, le paludisme demeure l’endémie majeure et la première cause de morbidité ; il compte également parmi les trois premières causes de la mortalité dans le groupe des plus vulnérables, à savoir les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes. En 2013, 11 363 817 cas de paludisme ont été enregistrés, soit 38% des consultations externes  et 1 955311  cas de paludisme grave en hospitalisation dont 30918 des cas enregistrés, soit 39%  des décès hospitaliers (PNLP 2013). Le paludisme constitue donc un problème majeur de santé publique en RD Congo. En plus des pertes en vies humaines, le paludisme coûte cher en dépenses de santé publique. Selon une étude menée à L’Université de Kinshasa (Mulumba et al. 2005 : 207), un épisode de paludisme grave revenait à au moins 69$US pour la femme enceinte et 95$US pour l’enfant, sachant qu’un enfant congolais fait en moyenne 10 épisodes de fièvre par an. Cette maladie est responsable d’un taux élevé d’absentéisme scolaire si bien qu’elle constitue donc, pour la RD Congo, un facteur d’aggravation de la pauvreté, une cause d’inégalités et un frein au développement (RD Congo  2013-2014). A en croire une enquête épidémiologique menée en 2002 par une équipe de professionnels de santé publique de l’Institut Supérieur des Techniques Médicales de Bukavu (ISTM-Bukavu), portant sur l’évaluation du système de collecte et d’évacuation d’ordures par les ménages de Bukavu, celle-ci a révélé les conséquences négatives qui découlent du « mauvais système de collecte et d’évacuation » selon l’ordre de présentation des résultats suivants : (91,6 %), la prolifération des rongeurs et autres vecteurs (cancrelats, puces, blattes, …) à 46,6% de cas, l’érosion (33,3%), les nuisances visuelles/esthétiques et odeurs nauséabondes (33,3) et, en fin la pollution atmosphérique (20%) (Bitundu Mwana-Thanya 2011-2012 : 327).                       

Par ailleurs, lorsqu’on demande à nos enquêtés s’il existe un service privé de collecte et de traitement des déchets ménagers à Kadutu, 100% d’opinions de nos enquêtés disent non. C’est-à-dire qu’il n’existe pas un service privé pour la collecte et le traitement des déchets ménagers dans cette commune. Ainsi, tant qu’un résidu a un statut de « déchet », la réutilisation, qu’elle quel soit, est soumise à une réglementation de plus en plus sévère qui vise à protéger l’environnement et le citoyen (Berha 2013 : 241).  Au sein de la maison communale de Kadutu, il existe un département chargé d’hygiène et assainissement qui s’occupe de la salubrité publique dans cette commune.  Néanmoins, bien qu’existant, ce service ne sait fait pas sentir sur le terrain. Il faut dire que ce département dispose d’une seule motocyclette qu’il utilise dans les activités de collecte de quelques déchets ménagers, pour une commune qui a un nombre des ménages estimé à 42050 ménages, selon les statistiques 2012. Dans l’ensemble de la ville de Bukavu et dans toute la commune de Kadutu en particulier, il s’est organisé sur l’initiative des pouvoirs publics  une séance des travaux communautaires qu’on appelle communément « salongo». Ceci c’est chaque samedi du mois de 8 heures jusqu’à 10 heures. Ces travaux consistent au débouchage des caniveaux et balayage de grandes artères de ville dans son ensemble  et de la commune de Kadutu en particulier. Malgré ces travaux, la gestion des immondices reste encore un grand défi à relever dans la ville en général et à Kadutu en particulier. A Kadutu comme dans bien d’autres milieux urbains de RDC, la gestion des déchets ménagers reste encore un grand défi majeur à relever. Il s’est observé dans ce secteur un déficit majeur d’intervention des pouvoirs publics. Avec leur étude menée à Yamoussoukro en Côte d’ivoire sur l’environnement, Wandan et ses collègues nous font savoir qu’:

en principe c’est à la municipalité qu’incombe la gestion des déchets municipaux dans la ville de Yamoussoukro. […]. Nous avons constaté (disent ces chercheurs) par contre qu’à cause de l’inefficacité de la collecte de certains quartiers où il y a l’inaccessibilité des rues par les engins de collecte, la collecte est assurée par les femmes (rural) ou par des pré-collecteurs ou des filles de ménage (urbain) (Wandan Eboua et al., 2014 : 477).

Au regard de ce déficit de l’intervention des pouvoirs publics dans la gestion des déchets ménagers à Bukavu, certains tiers ont récupéré la situation et en ont fait du business bien que leur service reste toujours à apprécier à sa juste valeur. A cet effet, en commune d’Ibanda le siège des institutions politiques et administratives de la ville de Bukavu, plus précisément dans certains quartiers aisés, la mairie de la ville de Bukavu, organise le service de collecte des déchets ménagers. Ce service reste moins efficace malgré cette intervention de la mairie de la ville de Bukavu. Il est réservé à certains ménages qui sont à mesure de payer ce service à la mairie, à condition que ces ménages  soient accessible facilement par le gros camion de la mairie qui collecte ces déchets. Lors d’une communication scientifique, un chercheur qui a centré sa réflexion sur l’environnement à Bukavu, n’a pas hésité d’affirmer que la ville de Bukavu est insalubre partout, dépourvue de dépotoir public. C’est pourquoi (poursuit-il), l’on peut lire à certains endroits des panneaux sur lesquels on écrit en kiswahili: « Inakatazwa kutupia uchafu hapa » (interdiction de jeter de la saleté ici). Il n’y a pas non plus de toilettes publiques à Bukavu. Ce qui pousse les gens à se soulager dans les coins de rues, l’on voit même des matières fécales  humaines dans des endroits publics. C’est pourquoi en passant à proximité de certains endroits l’on est gêné par certaines odeurs désagréables. Alors on peut lire des affiches en swahili : « Inakatazwa kukojoa hapa » (défense de d’uriner ici). Dans certains quartiers des trous de toilettes indigènes ne sont pas couverts et parfois celles-ci n’ont pas non plus de toiture. Dans d’autres quartiers les eaux de toilette coulent en plein air et vont directement dans le lac  Kivu ou la rivière Ruzizi. Les deux centres de traitement des eaux de toilette des maisons de « fonds d’avance », l’un à Bagira Fariala et l’autre à Nyamugo « Deux poteaux », ne fonctionnent plus depuis des décennies (Lulasha Mukendi 2011 : 147).       

Concernant les outils utilisés pour évacuer les déchets ménagers à Kadutu, les mains constituent l’outil le plus utilisé pour cette fin. 80% d’opinions de nos enquêtés l’affirment.  D’autres outils utilisés sont la brouette (9%) et la motocyclette (10%). Les 10% de nos enquêtés qui utilisent la motocyclette sont les quelques ménages environnant la maison communale de Kadutu, et cela c’est seulement le samedi lors des travaux communautaires lorsque cette motocyclette passe pour le ramassage des  déchets pour les quelques ménages proches de la maison communale de Kadutu.

En RD Congo, selon un chercheur qui a mené une étude sur la question d’hygiène et de l’assainissement, 60% de la population enquêtée n’utilisent pas des moyens hygiéniques pour se débarrasser des ordures ménagères, 46% des ménages les jettent simplement dans les  dépotoirs sauvages, 4% sur la chaussée, 2% dans les cours d’eaux, et 6% ailleurs (Kamalisyahanwa cité par Bitundu Mwana-Thanya 2011-2012 : 327).  

            Tableau 6. Endroits exploités pour évacuer les déchets ménagers.

Endroits exploités

Nombre

%

Caniveaux

65

61

Jardins

-

-

Rues

16

15

Rivières

24

22

Total             

105

100

 

Ce tableau renseigne que sur 100% de nos enquêtés, 22% évacuent leurs immondices  via les rivières, 61% les évacuent à travers les caniveaux et enfin 22% les jettent dans les rues. La commune de Kadutu possède 4 rivières  dont  la rivière de Kawa, Funu, Kaduru et Nyakaliba. La rivière Kawa traverse les quartiers Nyamugo et Kasali se déverse dans le lac Kivu, et possède  des canalisations antiérosives. La rivière Funu se trouve dans le quartier Mosala, la rivière Nyakaliba dans le quartier Nyakaliba, la rivière Kaduru traverse le quartier Nkafu, et ces 3 rivières se déversent dans la rivière Kawa et non dans les canalisations antiérosives, sauf pour la rivière de Kaduru. Une étude menée par l’Inspection Provinciale de Santé (IPS) a observé qu’au Sud-Kivu, les ordures ménagères sont évacuées de plusieurs manières : le service public organisé (1,7%), par incinération (4,1%), par enfouissement (5,4%), par compostage (53,5%), par voies publiques (5,2%), dans les cours d’eaux (0,6%), dans les dépotoirs pirates (29%) et par autres voies (dans les fossés/ravins, caniveaux, collecteurs, égouts, espaces libres entre habitations,…) à 0,6% (Bitundu 2011-2012 : 327).

 

La présence des sachets dans l’environnement pose d’énormes problèmes. Les sachets bloquent les canaux d’évacuation des eaux usées ou des eaux de pluies, ce qui entraine leur stagnation. […]. Ces eaux stagnantes sont les lieux de ponte de moustiques, agents du paludisme endémique […] (Wandan Eboua et al., 2014 : 485). Les fragments de verre ou des bouteilles entières en verre font également parti des déchets que produisent les ménages à Kadutu. On sait les trouver dans des poubelles ménagères comme dans les rues de l’ensemble de la ville de Bukavu, comme aussi dans les rues de Kadutu. En effet, le jet de bouteilles et fragments de verres sur la voie publique est punissable par la législation en RD Congo. A cet effet, le législateur a érigé en infraction le fait pour une personne :

-        de jeter ou de déposer sur ou à côté des voies de communication ou aux endroits non réservés à cet effet des bouteilles, des fragments de verre ;

-         de jeter des bouteilles vides et tous autres objets en verre et fragments de verre susceptibles de causer des blessures aux piétons et aux animaux domestiques. Le jet de bouteilles et fragments de verres sur la voie publique est donc une infraction. Elle est prévue et réprimée par l’ordonnance du 27 mars 1911 ou de l’une de ces peines seulement à l’endroit de l’auteur de cette infraction (Cizungu 2011 : 490).  

Tableau 7. Mode de traitement et/de gestion des déchets ménagers

Modes de traitement

Nombre

%

Incinération et enfouissement

58

55

Compostage

16

15

Incinération seule

23

20

Enfouissement seul

8

7

Total             

105

100

 

Mis à part quelques ménages qui jettent leurs immondices dans les rues, les rivières, les caniveaux et les ravins à Kadutu, certains autres ménages recourent à l’incinération et à l’enfouissement de leurs déchets (55% des ménages enquêtés) ; au compostage (15% des ménages enquêtés) ; à l’incinération seulement (20% des ménages enquêtés) ; et à l’enfouissement seulement (7% des ménages enquêtés). L’observation nous fait croire que les ménages qui recourent à ces modes de traitement  ci-haut cités, ne font aucun tri pour séparer les déchets des uns des autres. Cette façon de procéder constitue une menace pour l’environnement de Kadutu. Nsambu et Babunga (2000 :80) a révélé que les matières plastiques usagées restent longtemps dans les sols, elles sont à base des glissements de certains terrains car elles empêchent les eaux des pluies de s’infiltrer  convenablement. Elles sont également à la base de l’infertilité des terres et jardins potagers.

L’incinération des déchets pratiquée par 20% de nos enquêtés est un danger sanitaire et même un danger écologico-environnemental.  En ce sens, Nsabu et Babunga ont également remis en question  cette pratique. Ils estiment que la meilleure gestion des déchets plastiques ne serait pas la calcination telle que la division provinciale de l’environnement et la mairie de Bukavu le préconisent et le font à l’ELAKAT[1] parce que leur dégagements gazeux sont très acides, toxiques et par conséquent nuisible à la santé (Nsambu et Babunga 2000 : 80).

Avec une étude menée en commune d’Ibanda  sur la question d’ordures ménagères, il est observé que dans le mode traitement et/de gestion d’ordures ménagères dans cette commune, c’est le compostage qui est fort pratiqué à 46,7% suivi de l’incinération (28%)  (Bitundu 2011-2012 : 329).

Tableau 8. Facteurs favorisant la gestion irrationnelle des déchets ménagers

Facteurs

Nombre

%

Négligence de la population

18

17

Sous information de la population

15

14

Croissance démographique

45

42

Constructions anarchiques

20

19

Déficit de l’implication des pouvoirs publics

7

6

Total

105

100

 

Certains facteurs favorisent la gestion irrationnelle des déchets ménagers à Kadutu. Avec les différentes opinions de nos enquêtés, nous retenons ce qui suit : la négligence de la population  (17%) ; la sous- information  de la population (14%) ; la croissance démographique (42%); les constructions anarchiques (19%)  et le déficit de l’implication des pouvoirs publics (6%). Tous ces facteurs évoqués sont, chacun en ce qui le concerne responsable de la mauvaise gestion des déchets ménagers à Kadutu. Le facteur le plus agissant parmi les 6 facteurs est la croissance démographique qui est confirmée par un taux de 43% d’opinions de nos enquêtés. Cette croissance démographique s’explique par le fait que la population est tellement concentrée, elle augmente chaque année et favorise la gestion irrationnelle des déchets ménagers.

La gestion irrationnelle des immondices est parfois source des différents conflits de voisinage. Ces conflits s’expliquent par le fait qu’un ménage peut jeter les immondices à l’entrée d’un autre ménage, jeter les ordures dans canal ou rigole traversant la maison de l’autre, utiliser la boîte à ordure d’un autre ménage sans autorisation préalable. L’étude de Musinghe (1994)  nous renseigne que la ville de Yamoussoukro, à cause de sa stature en tant que nouvelle capitale politique de la Côte d’ivoire, de sa position de ville- carrefour connait une urbanisation galopante. Cette urbanisation a un impact sur l’environnement. Néanmoins, cet état de choses constaté à Yamoussoukro, n’est pas loin de la dégradation écologico-environnementale que connait la commune de Kadutu, suite à la démographie galopante qu’elle traverse actuellement.

Les statistiques démographiques de la commune de Kadutu révèlent que le quartier Nyamugo est le quartier le plus populeux de  Kadutu avec 68219 habitants et 9746  ménages.  A cause de son explosion démographique, ce quartier est  insalubre. Les ménages y sont concentrés, les normes hygiéniques y sont moins respectées. Par conséquent, c’est un quartier qui connait plus des déchets ménagers que les autres quartiers. Une étude menée en 2013 a montré que 4 quartiers (Kasali, Mosala , Nkafu, Nyamugo) de la commune de Kadutu qui comptent à eux seuls 30040 ménages produisent 7,24kg de déchets ménagers solides biodégradables par semaine par ménage, soit 1,03kg par jour par ménage. En plus, ils produisent 2,75kg des déchets ménagers solides non biodégradables par semaine, soit 0,39kg par jour par ménage (Amani Badosa 2015 : 233-234). 

Le quartier Nyamugo loge le grand marché de la ville de Bukavu avec une forte intensification d’activités commerciales. Ces activités d’une manière ou d’une autre contribuent à la dissémination des déchets dans ce quartier. Les activités des centres commerciaux sont très variées ; une variété qui affecte profondément l’environnement. Les activités les plus répandues sont surtout le petit commerce et l’artisanat. Il y a  aussi  de nombreux services comme les restaurants  et les buvettes. La multiplication des petites activités entraine plusieurs problèmes. L’occupation anarchique de l’espace se fait en l’absence de toutes les règles d’une gestion rationnelle de l’espace. L’évacuation des déchets et des eaux usées que produisent les petites activités constitue un second problème. Enfin la mauvaise occupation de l’espace par les petites activités crée un cadre favorable à la vie des vecteurs pathogènes. Entre autres, les déchets entretiennent les mouches qui voltigent sur les produits alimentaires en vente, les eaux usées stagnantes reçoivent les œufs de moustiques (Ki Malanda, 1984 : 22-23).  

Le quartier Cimpunda est aussi pris d’assaut par l’exode rural. Ceci le prédispose à produire beaucoup de déchets ménagers. Plus un quartier est moins peuplé, moins il produit peu de déchets. Et plus un quartier est plus populeux,  plus il produit beaucoup des déchets.

3.3. Pathologies de la gouvernance irrationnelle des déchets ménagers

Cette section présente les résultats de nos recherches sur les  pathologies sanitaires et les dangers écologico-environnementaux découlant de la gestion non rationnelle des déchets ménagers à Kadutu.

 

 

Tableau 9. Effets pathologiques des déchets ménagers à Kadutu.

Pathologies

Nombre

%

Paludisme

49

46

Fièvre typhoïde et choléra

35

33

Helminthiase

21

20

Total

105

100

 

Les  déchets ménagers produisent des conséquences sanitaires sur la vie de la population. Ainsi, la problématique des déchets ménagers mérite d’être considérée comme une question de santé publique. Nos enquêtes révèlent que le paludisme est provoqué par les déchets ménagers mal gérés (46% d’opinions de nos enquêtés qui l’affirment) ; la fièvre typhoïde et le choléra (33% d’opinions de nos enquêtés qui l’affirment) et l’helminthiase (20% d’opinions de nos enquêté qui l’affirment).         

                                   

Le rapport de la Zone de Santé de la commune de Kadutu pour l’année 2008 jusqu’en 2014, renseigne qu’en 2008, la Zone de Santé de Kadutu a enregistré 25403 cas de paludisme, 104 cas de diarrhée, 2 cas de choléra, 913 cas de fièvre typhoïde et 3638 cas d’amibiase. En 2009, elle a enregistré 154 cas de choléra, 951 cas de diarrhée, 1571 cas de fièvre typhoïde, 34454 cas de paludisme et 4139 cas d’amibiase. Pour l’année 2010, cette Zone de Santé a enregistré 43 cas de choléra, 52 cas de diarrhée, 26217 cas de paludisme, 1974 cas de fièvre typhoïde, et 3508 cas de l’amibiase. Pour l’année 2010, la zone de santé a enregistré 43 cas de choléra, 52 cas de diarrhée, 26217 cas de paludisme, 1974 cas de fièvre typhoïde et 3508 cas de l’amibiase. Pour l’année  2011, elle a enregistré un total de 23929 cas de paludisme, de la  fièvre typhoïde et de l’amibiase, de choléra et de diarrhée. En 2012 jusqu’en 2014, cette structure sanitaire a enregistré un total de 138217 cas de toutes ces pathologies.

Avec ces cas de pathologie, il est à constater que le paludisme, la diarrhée et la fièvre typhoïde demeurent les pathologies dominantes de la commune de Kadutu. Ceci s’explique par la mauvaise gestion des déchets ménagers.  Ainsi, la mauvaise gestion des déchets provenant des ménages a des conséquences graves sur la santé (cfr. OMD 2008).

            Tableau 10. Effets environnementaux de la gestion irrationnelle des déchets.

Effets environnementaux

Nombre

%

Erosion et inondation

30

28

Eboulement/ Glissement des terrains

15

14

Bouchage des caniveaux

60

55

Total

105

100

           

Une gestion irrationnelle des déchets ménagers produit également des dégâts collatéraux sur le plan écologico-environnemental. Les opinions de nos enquêtés confirment cette thèse.  Avec ces opinions retenons que la gestion irrationnelle des immondices ménagers produit les érosions et les inondations (28%) ;  les éboulements ou le glissement des terrains (14%) ; le bouchage de caniveaux ou des tunnels et l’infiltration des eaux  de pluie dans le sol (55%). L’étude de Nsabu et de Babunga a prouvé que

[…] les déchets plastiques trouvables dans les rues, avenues et poubelles de la ville de Bukavu sont généralement durs à des degrés différents comme les tuyaux rigides et les talons des chaussures. Leur densité étant comprise entre 0,9 et 1,4 fait qu’ils se font emporter par les eaux des pluies une fois usagées et vont boucher les caniveaux (Nsambu et Babunga 2000 : 80).

Selon un cas narré par Kote (2013), la présence des sachets dans l’environnement a provoqué des inondations de 2002 dans la ville de Dacca au Bangladesh. Dans la ville de Bukavu, chaque fois qu’il pleut abondamment les caniveaux débordent et déversent les eaux sur la chaussée avec des plastiques et autres objets qui abondent les rues. Ceci s’observe le plus souvent à la place dite « place de l’indépendance » qui constitue le point central d’orientation entre les 3 communes et l’espace public-miroir de la ville de Bukavu. Ainsi, l’environnement urbain est le  « résultat matériel de la production et de consommation des biens communs » (Centre d’échange d’information de Madagascar 2012) qui sont par exemple le sol, l’eau, et l’air, mais aussi la mobilité. Il est générateur de toutes sortes de nuisance dont l’émission des gaz à effet de serre principalement lié au transport urbain (Wanda Eboua et al. 2014 : 462). Par ailleurs, l’on observe des menaces liées à l’impact des activités humaines et des infrastructures sur l’environnement physique fragile dont la dégradation augmente à son tour le nombre et l’intensité des aléas naturels qui menacent la santé et le bien-être des populations (Masure, 1994).

De sa part Bitundu Mwana-Thanya (2011-2012 : 329) dégage les conséquences qui surviennent sur le sol, l’eau et l’air lorsqu’il y a une mauvaise gouvernance des déchets. Ainsi, il dit : au niveau du sol, les ordures ménagères affectent les sols en détruisant la structure et la texture d’un sol. Les tissus, les sachets, les verres et les métaux ne permettent pas à l’eau de s’infiltrer jusqu’à la nappe phréatique et bloquent aussi la survie de la microfaune et la microflore du sol. Pour l’eau, le degré de pollution par des ordures ménagères diminue la quantité d’oxygène dissout qui devrait être consommé par des bactéries pour assurer la minéralisation des matières organiques contenues dans l’eau des sources, des bornes fontaines aménagées ou pour oxyder par voie biologique les bactéries présentes dans les eaux. Concernant l’air, l’émission des ordures nauséabondes perturbe l’atmosphère, car les ordures ménagères contiennent des matières organiques putrescibles dont la fermentation  entraine la formation  de gaz  et liquide malodorants et repoussants.

            Conclusion

Cette étude a porté sur la problématique  de gestion des déchets ménagers en milieu urbain de Kadutu en tant qu’une problématique de santé publique et écologico-environnementale. Trois techniques nous ont servi pour la collecte et le traitement des données. La technique du questionnaire nous a servi d’instrument pour la collecte d’informations auprès de nos enquêtés. Pour y parvenir, nous avons enquêté 105 personnes et/ou ménages répartis dans les 7 quartiers de la commune de Kadutu. La technique d’échantillonnage stratifié basée sur la probabilité, nous a servi pour déterminer le nombre des personnes sur lequel nous avons réalisé notre enquête. Deux techniques nous ont servi également dans le traitement  des données. L’analyse statistique qui nous a permis l’interprétation quantitative des données recueillies auprès des sujets enquêtés. Ainsi, nous avons relevé les fréquences, les pourcentages, et les corrélations des faits. L’analyse du contenu quantitatif nous a aussi permis d’interpréter et de comprendre la profondeur des opinions quantifiées de nos enquêtés sur le sujet sous examen.

Cette étude confirme que la gestion des déchets ménagers à Kadutu constitue une problématique de santé publique et écologico-environnementale. Nous retenons  que  67% de nos enquêtés évacuent leurs déchets dans les rivières qui traversent la commune de Kadutu ; 62% de ces enquêtés les jettent dans les caniveaux et 15% d’entre eux les évacuent dans les rues. Avec ces résultats  il est encore constaté que  100% de nos enquêtés confirment que les facteurs tels que : la négligence de la population, la sous-information de la population, le déficit de l’implication des pouvoirs publics dans la gestion des déchets ménagers, la croissance démographique et les constructions anarchiques explique la crise de gestion des déchets ménagers à Kadutu. La gestion irrationnelle des déchets ménagers présentent des pathologies sanitaires et des problèmes écologico-environnementaux. A ce propos, ces résultats démontrent que cela entraine le bouchage des caniveaux et des tunnels (58% d’opinions qui l’affirment) ; les érosions et les inondations (29% d’opinions qui le confirment) ; les éboulements ou le glissement de terrain (12% d’opinions qui l’affirment). En ce qui concerne le mode traitement des déchets ménagers par les populations de Kadutu, les résultats nous laissent penser que ce mode n’est pas rationnel.  55% de nos enquêtés utilisent l’incinération et l’enfouissement de leurs déchets dans le sol et cela sans aucun tri ; 22% d’entre eux pratiquent seulement l’incinération sans aucun tri également ; 15% de ces enquêtés recourent au compostage sans effectuer aucun tri ; et 7% pratiquent l’enfouissement seulement et cela sans faire également aucun tri à ce propos.

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[1] ELAKATE est un abattoir  public de la ville de  Bukavu situé en commune d’Ibanda. 

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