UBUNTU ET PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE ENJEUX DU DEBAT SUR LES RATIONALITES

Abstract: 

This article has analyzed the rationality which is the core of Public-Private Partnership and the philosophy of ubuntu.  The overall aim was to analyze double rationalities to reconsider challengingly anew the only neoliberal rationality that serves as a foundation of Public-Private Partnership. The documentary techniques make the reader dive deep down into the literature on PPP and the philosophy of ubuntu to grasp the meaning of PPP and the ubuntu philosophy proper. Hermeneutical method has examined highlights that feature the signification of PPP and ubuntu philosophy. From the examination of cost theory of transaction, public choice, and market competition, the article unveils neoliberal rationality as inspiration for the PPP. Its modus operandi applies the logic of the market which has been chosen as the only regulatory organ of PPP. Thus, the exclusive model of strategic public governance nourishes the organization of PPP, which is on the market with relentless search for profit. From that perspective, the primary goal of the private partnership is not forcibly the search for the common good. This would be the primary concern of the State in the context of public policy. It is reinforcing the relationship among partners for their own development. This dimension could have impacted on moral responsibility in partnership to engage the debate on the plate-form of human values in the PPP. Indeed, the Philosophy of ubuntu promotes debate on these human values and the relational rationality in the PPP framework. To this effect, according to the philosophy of ubuntu, reasoning feeds on relationship. This advances the emergence of a world marked by individualism and selfishness, the doctrine that individual self-interest is the actual motive of all conscious actions. In other words, individual self-interest is the valid end of all actions provided the individual does not undermine the interest of the community; in so far as the reason of the philosophy of ubuntu emphasizes sharing, community and solidarity among people. Therefore, the human should always be considered as the end and never as a means or object of whatever business or welfare.

1.     Introduction 

De nombreux penseurs comme Platon, Aristote, Thomas Hobbes, Nicolas Machiavel, Jean-Jacques Rousseau, Montesquieu ou encore John Locke ont mené le débat sur la légitimité de l’État, tant sur le plan social, politique qu’économique. Dès lors, l’État prit des formes protéiformes : « l’État-entrepreneur, providentiel, régulateur ou catalyseur, État-nation, assuranciel, puissance publique, acteur économique et pivot de l’organisation sociale pour les autres » (Hachimi Sanni Yaya 2005). Les philosophes ‘‘contractualistes’’ (Rousseau, Hobbes, Locke) se sont particulièrement distingués dans ce débat. Partisans du fondement populaire du pouvoir, ils soutiennent que la mission de l’Etat est d’assurer le bien-être, la sûreté, la promotion de l’éducation et de la justice. De plus, pour ces auteurs, la vie sociale et économique est complexe et constitue un défi pour tout État.

En Afrique, ce défi parait fatal.  De fait, la fragilité des économies et l’explosion des déficits publics ont poussé la plupart des Etats africains à se désengager progressivement des activités pour lesquelles leurs interventions ne sont plus strictement indispensables ; ce qui justifierait le transfert au secteur privé de certaines activités de service public (Idem).

Le concept de partenariat public-privé (PPP) a été introduit dans la littérature des sciences sociales comme approche analytique de la pratique d’externalisation des services publics (secteurs d’environnement, d’éducation, de transports, de logements, de télécommunications ou distribution d’électricité). Partant, l’État, à travers les partenariats public- privé (PPP), compte se désengager des investissements périlleux et préfère focaliser ses énergies sur les domaines où sa présence est indispensable.

Avec le paradigme PPP, nous assistons de nos jours au débat sur le repli de l’Etat-Providence et la montée de l’Etat minimal qui débouche sur une gouvernance de privatisation soumise davantage aux lois du marché et du darwinisme économique, impassible face à la violation des principes d’équité, de justice et de solidarité dont l’État est le premier responsable. La complexité de ce débat exige une analyse approfondie du paradigme PPP pour en décrypter le type de rationalité qui le sous-tend. Ce qui précède présente un volet de l’objectif de cet article auquel nous joignons l’étude d’Ubuntu afin d’en dégager un autre modèle de rationalité capable de sous-peser la rationalité d’inspiration néolibérale ainsi que sa logique du marché. En clair, cette étude se propose de décrypter le type de rationalité qui sous-tend d’une part le paradigme PPP, d’autre part la philosophie d’Ubuntu pour une application conséquente aux partenariats public-privé qui tienne compte de leurs limites et forces. La méthode utilisée dans cet article est de nature herméneutique basée sur l’analyse des articles et livres qui traitent la question du partenariat public-privé et de la philosophie d’Ubuntu. Sa charpente repose sur les trois articulations suivantes : (i) PPP et fondement théorique : chemin d’une herméneutique de la rationalité néolibérale, (ii) Ubuntu et valeurs humaines : repères pour une rationalité relationnelle, (iii) Débattre de la rationalité dans le PPP : de l’homo oeconomicus à l’homo relationalis.

  1. PPP et fondement théorique : chemin d’une herméneutique de la rationalité néolibérale

2.1. Des apports conceptuels comme prolégomènes à la théorisation sur la rationalité des PPP

Le concept de PPP ressemble à une « notion valise » couvrant une grande diversité d'accords entre les institutions publiques et le secteur privé, conclus dans le but de gérer des infrastructures publiques ou de fournir des services publics (Centre d'études européennes 2006 ; OCDE 2005). Au-delà de toutes les critiques du concept de PPP, ses pourfendeurs et défenseurs s’accordent sur son rôle d’interaction entre le secteur public et le secteur privé au sujet du service offert. Aussi le Partenariat Public-Privé (PPP) est-il défini comme

un concept de gestion permettant à l’État de confier à une société privée la conception, le financement, la construction, la gestion et la maintenance d’un équipement public pendant une longue durée limitée qui dépend, souvent, de la durée d’amortissement des infrastructures et des modalités de financement(Maatala et al, 2017).

Il ressort de ce qui précède que l’accord reste la partie nodale de la définition du concept PPP. Les partenaires engagés dans cet accord sont d’une part les gouvernements, et d’autre part les partenaires privés. Ces derniers délivrent un service de telle manière que les objectifs de l'offre de service du gouvernement s'alignent sur les objectifs de profit des partenaires privés et que l'efficacité de cet alignement dépende d'un transfert de risques suffisant aux partenaires privés (OCDE 2008).

Dans cette optique, les PPP constituent un ensemble de dispositions  « dans le cadre desquelles le secteur privé endosse le rôle de fournisseur d'infrastructures, d’actifs et de services, qui étaient traditionnellement assurés par l’État » (FMI, 2004, p. 4). Au total, le concept PPP parait un terme générique appliqué aux relations qui s’établissent entre le secteur privé et les organismes publics, souvent dans le but de faire appel à des ressources et/ou à l’expertise du secteur privé pour contribuer à fournir des actifs et des services publics.

Dans Le livre vert, la commission de l’Union Européenne révèle qu’il existe

 (1) les PPP de type contractuel, dans lesquels le partenariat entre secteur public et secteur privé se fonde sur des liens exclusivement contractuels. Ils correspondent à la mise en œuvre de liens à base d’accords exclusifs, entre les partenaires public et privé, 

(2) les PPP de type institutionnalisé, impliquant une coopération entre le secteur public et le secteur privé au sein d’une entité distincte, nécessitent la mise en place d’une structure dédiée détenue conjointement par le partenaire public et la partenaire privé (Commission européenne 2004).

Le modèle contractuel des PPP est construit autour d’une entreprise privée agissant comme partenaire de l’autorité publique aux différents niveaux de l’action publique. L’accord formalisant l’entente de partenariat est signée entre ces deux entités et peut être conceptualisé comme un ensemble de contrats et de sous-contrats centré sur la société de projet (Hudon, 2016).

Ce mini cadre conceptuel constitue une sorte de prolégomènes à une étude des principaux fondements théoriques des Partenariats Public-Privé. Trois théories peuvent nous aider à en décrypter la quintessence. Il s’agit de la théorie des coûts de transaction, la théorie des choix publics, la théorie des marchés contestables.

2.2.         PPP et fondement théorique : chemin d’une herméneutique de la rationalité néolibérale

2.2.1.      La théorie des coûts de transaction

Le concept de coût de transaction apparaît dès 1937 sous la plume de Ronald Coase, mais c’est en 1973 qu’Olivier Williamson théorise sur le concept ‘‘coûts de transaction’’. Devenue ‘‘Théorie des coûts de transaction’’, celle-ci repose essentiellement sur la double hypothèse de la rationalité limitée et d’opportunisme. La rationalité limitée fait état de l’incapacité à être totalement informé et à comprendre et prévoir les réactions des différents partenaires (Maatala et al, 2017).  La théorie des coûts de transaction repose aussi sur l’hypothèse du comportement opportuniste des agents. En effet, l’opportunisme consiste dans un contexte d’information incomplète à rechercher son intérêt personnel en ayant recours à la ruse et diverses formes de tricherie. Il est possible de distinguer deux formes d’opportunisme: l’opportunisme ex ante et l’opportunisme ex post (Hachimi Sanni Yaya, 2005).

L’analyse faite des articles de Maatala et Hachimi Sanni Yaya montrent que l’opportunisme ex ante traduit une volonté de tromper son partenaire ; l’opportunisme ex post cherche, quant à lui, à profiter des espaces de flou laissé par le contrat pour s’approprier d’une plus grande partie du profit au détriment du contractant.

Appliquée au PPP, l’analyse des coûts de transactions révèle deux faits :

(i)    les entreprises publiques sont inefficientes à cause de leur incapacité de minimiser leurs coûts de  transaction (négociation, exécution des contrats),

(ii)     par contre, les firmes privées, dotées de pouvoirs de management et de contrôle, disposent de structures adaptées où se prennent les décisions stratégiques importantesqui les aident à minimiser leurs coûts de transaction engendrés par des échanges sur le marché (Hachimi Sanni Yaya 2005).

Il va sans dire que la théorie des coûts de transaction met en évidence la problématique du fonctionnement du secteur public dont l’étude approfondie peut être menée à partir de la théorie des choix publics.

2.2.2.     La théorie des choix publics

La théorie des choix publics est apparue très tôt comme l’une des théories ayant le plus aidé à faire avancer les idées libertaires et néolibérales des récentes décennies sur le plan économique. Élaborée essentiellement par des économistes comme James Buchanan, elle postule que l’inefficience des entreprises publiques est due notamment aux groupes d’intérêts et aux jeux politiques qui caractérisent les administrations publiques (Theillier 2012).

En effet, selon la théorie des choix publics, les phénomènes sociaux sont explicables par les comportements individuels des acteurs dont la figure représentative est celle de l’homo oeconomicus. Selon le postulat de base de la microéconomie, les acteurs agissent rationnellement, c’est-à-dire en calculant les coûts et les avantages de leur action et en fonction de leur intérêt personnel. L’homme est sensé maximiser son utilité et poursuivre son intérêt personnel aussi bien en politique (Homo politicus) qu’en économie(homooeconomicus) (https://wp.unil.ch/bases/2013/07/theorie-des-choix-publics, consulté le 30 octobre 2022).

Ce comportement se retrouve aussi bien chez l’homme politique au pouvoir que chez le bureaucrate. Chacun d’eux cherche avant tout à maximiser son intérêt. L’homme politique oriente son comportement en fonction de calculs lui permettant de se faire réélire. Au nom du protectionnisme (Rainelli 2003), il peut, par exemple, accepter d’œuvrer pour la protection d’un secteur de l’économie (par exemple l’automobile) car il sait que cette décision plaira aux électeurs de sa circonscription. Le bureaucrate poursuit plus son propre intérêt que celui de l’administration au service de laquelle il se trouve. 

Dans le cadre du fonctionnement de l’Etat, la théorie des choix publics sert notamment à montrer les mécanismes qui font que les décisions prises ne sont pas toujours les plus efficaces pour la raison qu’elles profitent souvent à certains groupes sociaux, fonctionnaires et élus. D’inspiration libérale, la théorie a eu pour but de montrer les défaillances de l’Etat, et surtout d’insister sur le fait que l’Etat et le marché fonctionnent de manière similaire. Ce faisant, elle remet en cause l’intervention de l’Etat dans le cas de défaillances du marché, puisque l’Etat n’intervient pas de manière impartiale et dans l’intérêt général.

2.2.3.     La théorie des marchés contestables

La théorie des marchés contestables a vu le jour aux Etats-Unis dans les années 1980 au moment où le libéralisme économique était célèbre alors que l’État-providence était au crépuscule de sa gloire. En voici le postulat : la concurrence, non confrontée à des contraintes de barrières à l’entrée et à la sortie, garantit l’efficience des entreprises présentes sur le marché où ils peuvent jouir d’un certain avantage de monopole.

Selon cette théorie, seule la concurrence peut rendre le secteur privé performant et optimal. Ce grâce à quoi, il peut rivaliser voire contester les entreprises existantes par la qualité de ses services offerts à moindre coût.

Dans cette optique, le rôle de l’État se limite à l’assainissement de l’environnement économique. Il ne s’agit plus pour lui d’imposer des contraintes coercitives d’ordre réglementaire au secteur privé, mais de créer plutôt les conditions normales afin que ce dernier puisse concurrencer le secteur public dans l’offre et la production de biens et services aux citoyens.

Au terme de ce rapide parcours théorique, il sied de noter que les théories ci-haut analysées critiquent les pratiques du secteur public qu’elles considèrent moins efficientes que les firmes. Ces théories opèrent sur la base de la rationalité néolibérale qui érige la loi du marché au centre des préoccupations et projets de développement de l’Etat. La dérégulation, le transfert de gestion, les contrats de concession, la sous-traitance et des partenariats public-privé sont les seules pratiques pouvant permettre à l’État d’accroître sa performance quoi qu’il en coûte.

Dans cette perspective, nous avons fait remarquer que selon la théorie des coûts de transaction les entreprises publiques sont inefficientes à cause de leur incapacité de minimiser leurs coûts de transaction alors que les firmes privées, dotées de pouvoirs de management et de contrôle, disposent de structures adaptées où se prennent les décisions stratégiques importantes qui les aident à minimiser leurs coûts de transaction engendrés par des échanges sur le marché. Dans la même veine, la théorie des choix publics a eu pour but de montrer les défaillances de l’Etat, et surtout d’insister sur le fait que l’Etat et le marché fonctionnent de manière similaire. Ce faisant, elle remet en cause l’intervention de l’Etat dans le cas de défaillances du marché, puisque l’Etat n’intervient pas de manière impartiale et dans l’intérêt général. La théorie des marchés contestables corrobore la thèse de l’inefficience des services publics. Elle encourage la concurrence grâce à laquelle le secteur privé deviendra performant et optimal et capable de rivaliser voire contester les entreprises existantes par la qualité de ses services offerts à moindre coût.

Dans ce contexte, la pratique de gestion que proposent ces théories repose sur la rationalité néolibérale. Son modus operandi se mise sur la logique du marché érigée comme seule régulatrice des PPP. De ce fait, l’organisation du PPP se sustente de l’exclusif modèle de gouvernance publique stratégique axé sur le marché et la recherche du profit à tout prix. Sous cet angle, la finalité première du partenaire privé n’est pas forcément la quête du bien commun, à l’instar de ce qui devrait être l’objectif primordial recherché par l’Etat dans le cadre de sa politique publique.

D’une autre manière, contraire à celle qui précède, les PPP doivent être considérés comme des systèmes de réseaux, dans lesquels les contrats relationnels sont plus importants que les échanges de marché. Dans l’hypothèse où les aspects relationnels des contrats impliqueraient une dépendance, la fiabilité et la coopération au sein du réseau seraient considérées comme des éléments indispensables. De ceci, il faut admettre qu’il existe une autre dimension propre aux PPP, éventuellement implicite, définie dans le cadre de la relation sociale ou qui s’observe dans ce qu’on pourrait appeler la personnalité de l’organisation inventée (Johnston et Gudergan 2022). Cette dimension peut avoir une influence sur la responsabilité morale au sein du partenariat et rendre possible le débat sur la place des valeurs humaines dans les PPP.

3.     Ubuntu et valeurs humaines : repères pour une rationalité relationnelle

3.1.           Ubuntu et valeurs humaines

Le concept d’Ubuntu est polysémique. Il est tantôt un mode de vie basé sur la confiance, la serviabilité, le respect, le partage, la sollicitude, la dignité, la solidarité, la communauté ou le désintéressement ; tantôt une vérité universelle, une expression de l’humanité et de l’harmonie, un fondement de la société ouverte, bref l'humanisme africain ; tantôt une solution aux problèmes des organisations. Ubuntu est essentiellement la source de valeurs humaines. Abordant le sujet, Hailey considère Ubuntu comme la base de la vie spirituelle africaine. Aussi Ubuntu représente-t-il les valeurs fondamentales de l’ontologie africaine, à savoir le respect des êtres humains, la dignité humaine et la vie humaine, le partage collectif, l’obéissance, l’humilité, la solidarité, la bienveillance, l’hospitalité, l’interdépendance et le communalisme. Outre ce côté théorique d’Ubuntu, le concept développe également les aspects pratiques : la capacité de construire des communautés engagées pour l'égalité, la justice et les soins mutuels ; même si cela a eu par moment pour conséquence d’étouffer la montée des individus. Selon la version d’Ubuntu, la formule "je suis humain parce que j'appartiens à nous" a de la préséance sur ‘‘je pense donc je suis’’. Cette formule constitue la base de la rationalité relationnelle.

3.2.       Repères pour une rationalité relationnelle

Selon la philosophie d’Ubuntu, la raison repose sur la relation. Celle-ci permet la sortie du monde marqué par l’égoïsme et le non partage ; car la raison de la philosophie d’Ubuntu met l’accent sur le partage, la communauté et la solidarité entre les hommes. Aussi exige-t-elle que l’être humain soit toujours considéré comme une fin et jamais comme un moyen ou objet d’une quelconque ‘‘mercantilisation’’. La rationalité d’Ubuntu est subordonnée à la ‘‘relationalité’’. Celle-ci comprend la rencontre interhumaine dans une sorte d’interdépendance. Ceci engendre ‘‘la rationalité relationnelle’’ dont l’impératif catégorique se formule : ’’Umuntu ngumuntu ngabantu’’, c’est-à-dire : ‘‘un individu dépend des autres pour être une personne (Munyaradzi 2011).

La formule zulu d’Afrique Sud, ’’Umuntu ngumuntu ngabantu’’ met l’accent sur le vocable Ubuntu afin d’en montrer sa double dimension: philosophie de vie et art de vivre au quotidien. Elle renseigne que c’est par sa relation aux autres qu’une personne s’humanise. Il est, en effet, difficile de ‘‘supprimer les relations en les lavant à l’eau’’ ou les dénouer parce qu’elles sont comme ‘‘les nuages qui s’interpénètrent’’.  Il en ressort, d’une part, la critique de l’individualisme qui, comparé à la philosophie d’Ubuntu, demeure une illusion au regard du patrimoine commun que les humains partagent, d’autre part, le soutient de la thèse de la communauté comme un tout organique où l’être humain évolue dans une intersubjectivité avec les membres de la société, le monde naturel et invisible.

Ne voyons pas dans ce qui précède un quelconque prêche en faveur d’un communalisme impénitent où il est soutenu mordicus la thèse du primat de la communauté sur l’individu. À cet égard, le travail du philosophe canadien Charles Taylor, cité par Letseka Moeketsi, est très instructif. Selon, Taylor, en effet, il est possible que, dans une culture d’ontologie communautaire ou holiste, les autochtones valorisent les droits individuels du libéralisme. Ainsi, il est possible d’admettre que la distinction entre le communalisme et l'individualisme est une question de degré infinitésimal. Une valeur considérable peut être attachée à la communauté dans des situations individualistes, tout comme l’individualité n’est pas nécessairement banalisée au sein du communalisme. Les deux orientations peuvent coexister dans différents secteurs d’une même société.

Dans l’optique de la philosophie d’Ubuntu, le monde n’est pas seulement un monde-pour-moi, mais un monde-en-soi et un monde-pour-l’autre. Ceci exige de chaque sociétaire un sens élevé de « responsabilité personnelle basée sur la prise de conscience d’une réciprocité relationnelle avec autrui ou un devoir universel des uns vis-à-vis des autres ». C’est pourquoi, dans la philosophie d’Ubuntu, l’exclusion de l’autre de la communauté, pour son âge, son état de démence ou de handicap physique, n’est pas permise. Car, « le vieillard vaut mieux que son prix » ou que le « fou est une personne folle, un humain ». Ceci procure de l’équilibre au sein de la communauté grâce auquel la paix sociale est possible. C’est dans cette optique qu’il convient de comprendre le concept d’Ubuntu comme « l’attention que porte un être humain à un autre : la gentillesse, la courtoisie, la considération et la bienveillance dans les relations entre les gens ; un code de comportement, une attitude vis-à-vis des autres et de la vie. » 

Au total, la philosophie d’Ubuntu remet en question la conception égocentrique de l’être humain et de repli sur soi-même. Elle est construite autour de la rationalité relationnelle. L’homme y est présenté comme un être essentiellement relationnel. Aussi, son apport principal consiste-t-il à affirmer qu’en tant qu’êtres humains nous dépendons des autres pour atteindre le bien-être. A ce titre, la philosophie d’Ubuntu est une philosophie de l’existence à partir de laquelle la problématique de la gouvernementalité peut être posée.

C’est en ceci que réside l’enjeu de cette étude dont l’objectif est d’humaniser l’approche partenariale entre le public et le secteur privé. La formule ’’Umuntu ngumuntu ngabantu’’ évoquée ci-haut peut servir de cadre de discussion sur l’humanisation de PPP. La formule renseigne que c’est par sa relation aux autres qu’une personne s’humanise. Pour ce faire, il est difficile de ‘‘supprimer les relations en les lavant à l’eau’’ ou les dénouer parce qu’elles sont comme ‘‘les nuages qui s’interpénètrent’’ (Oleko, 1979).  Il en ressort, d’une part, la critique de l’individualisme qui, comparé à la philosophie d’Ubuntu, demeure une illusion au regard du patrimoine commun que les humains partagent, d’autre part, le soutien de la thèse de la communauté comme un tout organique où l’’être humain évolue dans une intersubjectivité avec les membres de la société, le monde naturel et invisible.

4.     Débattre de la rationalité dans le PPP : de l’homo oeconomicus à l’homo relationalis

Le principe de rationalité auquel l’allusion est encore faite ici exprime et fonde le caractère non seulement interprétable et prévisible de certains comportements des parties engagées dans les PPP, mais aussi et surtout il en assure une fonction explicative. Selon ce principe, en effet, les hommes agissent suivant des raisons ou des considérations pouvant justifier l’action effectuée et certifier la force normative. Les théories étudiées précédemment pour comprendre le fondement des PPP considèrent la rationalité comme l’adaptation des moyens de l’agir humain à ses fins.

Ainsi qu’il a été démontré, la théorie des coûts de transaction se base sur le comportement opportuniste des agents à la recherche de leur intérêt personnel au moyen de la ruse et de la tricherie. Dans la même veine, selon la théorie des choix publics, l’homme est sensé maximiser son utilité et poursuivre son intérêt personnel aussi bien en politique qu’en économie (homo politicus et oeconomicus). La théorie explique ce type de comportement par lepostulat de base d’après lequel les acteurs agissent en calculant surtout les coûts et les avantages de leur action. Comme ces deux autres théories, la théorie des marchés contestables s’inscrit dans la logique de l’adaptation rationnelle des moyens de l’agir humain aux fins.  A en croire, en effet, les tenantsdecette théorie, seule la concurrence peut rendre le secteur privé performant et optimal. Ce grâce à quoi, il peut rivaliser voire contester les entreprises existantes par la qualité de ses services offerts à moindre coût.

La logique de l’adaptation rationnelle ‘‘des moyens de l’agir humain à ses fins’’ reste limitée.  Le principe de rationalité qui s’en sustente ne vise expressément que les aspects instrumentaux de la rationalité et paraît négliger ses autres aspects axiologiques. Le type de rationalité qui en découle est de nature instrumentale et non axiologique. La rationalité instrumentale ne semble pas définir à suffisance le principe de rationalité et doit être enrichie avec les éléments faisant état des désirs ainsi que des croyances selon lesquels les hommes agissent (Philippe Mongin, 2022). C’est ici l’occasion de mentionner la rationalité axiologique qu’il est possible de discuter avec l’Ubuntu et les valeurs humaines.   

Revigoré par ce qui précède, nous voulons débattre de la double rationalité dans le cadre de PPP. Le fil conducteur de ce débat tient compte du passage de l’homo oeconomicus à l’homo relationalis. Deux critiques externe et interne émises ci-dessous constituent la partie nodale de l’étude de ce passage. Les dividendes de cette étude constituent les bases épistémologiques de l’application de la rationalité néolibérale et de la rationalité relationnelle sur le PPP. La critique externe est philosophique.

Elle s’oppose à l’idée selon laquelle l’agir économique est absolu et s’auto-gouverne sans limite extérieure ni ordonnancement à une quelconque téléologie à la quête du Bien ou de la vie bonne en société plus juste que la seule quête du profit.

Graziano Lingua et Giacomo Pezzano (2012) s’approprient cette critique et la fondent sur la prise de distance de la philosophie contemporaine face à la rationalité instrumentale et objectivante, vouée au calcul et à la domination sur le réel. Ils évoquent, pour l’étayer, deux versions : l’une plus « ontologique » qui s’inscrit dans la distinction heideggérienne entre « pensée calculatrice », fondée sur le « rechnen », le comput, et « pensée méditante » l’an-denken, qui cesse de considérer les étants comme quelque chose de disponible, de présent, et pour cela calculable. L’autre plus sociale (qui tire la critique à l’école de Francfort) oppose directement la « rationalité instrumentale » (perdue dans le règne des moyens, tournée vers l’efficience, la performance, le profit, etc.) à un type différent de rationalité, plus réflexive et dialectique, en état de produire un rapport de communication avec la réalité, qui ne se réduise pas à la simple domination et à la maximisation du profit.

Il ressort de ce qui précède que Graziano Lingua et GiacomoPezzano sont à la recherche d’une rationalité alternative de type « anti-utilitariste », critique des implications (progrès à l’infini, croissance illimitée, bureaucratisation et dépersonnalisation totales de la société, etc.) de la science économique moderne et contemporaine. Aussi les deux auteurs mettent-ils en question l’« homo oeconomicus » entendu comme un « animal économique » ou encore comme une machine à calculer les coûts, les profits, les plaisirs et les peines de ses propres actions. Partant, ils s’évertuent à opposer l’économie à prédominance de l’utilité et de l’intérêt à une perspective « a-économique » en adoubant cette dernière pour son projet de réinsertion de l’économique dans le tissu social, son importance accordée à la logique du don et de sa considération de la dépendance mutuelle des hommes.

Les critiques de la critique externe de l’économie taxent celle-ci d’anti-économisme et de nostalgique d’une société édénique nourrie de sentiment de l’illusion d’une fin de l’économie avec tous ses fondamentaux comme la concurrence, le progrès, l’amélioration, la liberté individuelle, le libre échange ou encore le gain financier.

Toutefois, une critique, cette fois-ci interne à l’économie considère que « l’homme n’agit pas seulement « pour l’argent », donc guidé non seulement par des motivations extrinsèques,comme la poursuite du gain financier,mais pour des motivations intrinsèques,liées en un sens large à l’accomplissement d’actions pour le seul plaisir de les accomplir » (LinguaetPezzano, 2012, p.5).  Une telle perspective met au jour l’hypothèse d’un homo oeconomicus maturus, dans lequel les frontières de la rationalité de l’agir économique sont élargies aux aspects typiquement relationnels des rapports humains. L’homo oeconomicus maturus est l’homo relationalis. Il baigne dans   les valeurs culturelles et représentations symboliques dont l’influence sur son bien-être social est notable. L’idée de l’homo relationalis aide à déconstruire« l’unidimensionnalité » de la rationalité de l’homo oeconomicus, échafaudée sur l’unique idée de « l’auto intérêt », qui néglige les interdépendances sociales et psychologiques. Elle permet de penser un homo oeconomicus dont le comportement n’est dicté uniquement ni par le système des « prix », ni par de simples « règles », mais aussi par le tertium de la motivation intrinsèque. Au passage, il faut noter ici la redécouverte d’une des grandes thématiques de l’économie sociale évoquée lorsqu’il s’est agit souvent du débat sur la centralité des « biens relationnels », c’est-à-dire de l’héritage et de la qualité des relations qui s’élaborent au sein de nos communautés.

L’étude du passage de l’homo oeconomicus à l’homo relationalis est entreprise pour jeter les jalons épistémologiques de l’application de la rationalité néolibérale et la rationalité relationnelle sur le PPP. De fait, l’homooeconomicus est à la rationalité néolibérale ce que l’homo relationalis est à la rationalité rationnelle. Cette entreprise philosophique cherche à présenter les fondements de PPP à la fois de la double rationalité néolibérale et relationnelle afin de déconstruire la tendance à réduire le PPP à l’unique modus operandi de l’homo oeconomicus. C’est pourquoi il a été indispensable de s’approprier les acquis de la critique externe et interne sans lesquels le passage de l’homo oeconomicus à l’homo relationalis aurait été impossible. La prise en compte de cette double critique externe et interne permet de ne pas tomber dans les travers d’un certain anti-économisme.

Pour ce faire, il ne suffit pas de mettre en œuvre le seul modèle de l’homo oeconomicus et sa seule rationalité néolibérale, mais il faut introduire également un autre modèle, appelé homo relationalis avec sa rationalité relationnelle, qui puisse tenir compte de la dimension anthropologique dans l’analyse de PPP.

Parce qu’elle défend l’idée de l’homme collectif et de son image unitaire, la philosophie d’Ubuntu est choisie dans cet essai pour nous aider à débattre de la rationalité relationnelle dans le cadre de PPP. Avec la rationalité relationnelle, Ubuntu s’érige en antidote de la mercantilisation de tout homme et de tout l’homme par le néo-libéralisme partisan de la société de marché, de l’individualisme, de l’intérêt personnel dans les relations socioéconomiques ou de l’appât du gain.  Dans l’Ubuntu, le sens de la responsabilité repose sur la relation de l’individu avec son prochain dans la communauté, plutôt que sur l’autonomie individuelle. Celui qui a l’Ubuntu prend en considération les préoccupations des autres en rapport avec les siennes propres (Munyaradzi, 2011).

Dans l’optique de la philosophie d’Ubuntu, le monde n’est pas seulement un monde-pour-moi, mais un monde-en-soi et un monde-pour-l’autre (Kombe Oleko, 1979). Ceci exige de chaque sociétaire un sens élevé de « responsabilité personnelle basée sur la prise de conscience d’une réciprocité relationnelle avec autrui ou un devoir universel des uns vis-à-vis des autres » (Munyaradzi, 2011). C’est pourquoi, dans la philosophie d’Ubuntu, l’exclusion de l’autre de la communauté, pour son âge, son état de démence ou de handicap physique, n’est pas permise. Car, «le vieillard vaut mieux que son prix» ou que le « fou est une personne folle, un humain » (Ki-Zerbo, 2003). Ceci procure de l’équilibre au sein de la communauté grâce auquel la paix sociale est possible. C’est dans cette optique qu’il convient de comprendre le concept d’Ubuntu comme « l’attention que porte un être humain à un autre : la gentillesse, la courtoisie, la considération et la bienveillance dans les relations entre les gens ; un code de comportement, une attitude vis-à-vis des autres et de la vie » (Munyaradzi, 2011).

Au total, la philosophie d’Ubuntu remet en question la conception égocentrique de l’être humain et de repli sur soi-même. Elle est construite autour de la rationalité relationnelle. L’homme y est présenté comme un être essentiellement relationnel. Aussi, son apport principal consiste-t-il à affirmer qu’en tant qu’êtres humains nous dépendons des autres pour atteindre le bien-être. A ce titre, la philosophie d’Ubuntu est une philosophie humaniste proposée ici pour« débestialiser » des rapports de marchandisation dans le PPP et en faire briller l’or de la dignité dans le carburant du moteur.

Conclusion générale

Cette étude a eu pour objectif de décrypter la rationalité propre respectivement aux théories de PPP et à la philosophie d’Ubuntu dont les conclusions nous ont servi de débattre du passage de l’homo oeconomicus à l’homo relationalis dans le but de réfléchir sur la nouvelle rationalité de PPP.

Le Partenariat Public-Privé (PPP) est un concept de gestion permettant à l’État de confier à une société privée la conception, le financement, la construction, la gestion et la maintenance d’un équipement public pendant une longue durée limitée qui dépend, souvent, de la durée d’amortissement des infrastructures et des modalités de financement.Les partenaires engagés dans cet accord sont d’une part les gouvernements, et d’autre part les partenaires privés. Ces derniers délivrent un service de telle manière que les objectifs de l'offre de service du gouvernement s'alignent sur les objectifs de profit des partenaires privés et que l'efficacité de cet alignement dépende d'un transfert de risques suffisant aux partenaires privés.

Pour approfondir cette définition, nous avons étudié trois théories, à savoir : la théorie des coûts de transaction, la théorie des choix publics, la théorie des marchés contestables. L’étude de ces théories a révélé que celles-ci se sustentent de la rationalité néolibérale et promeuvent l’homo oeconomicus, considéré comme seul maître de jeu dans le PPP.

Son modus operandi, avions-nous fait remarquer, se mise sur la logique du marché érigée comme seule régulatrice des PPP. Dans cette optique, l’organisation du PPP s’alimente de l’exclusif modèle de gouvernance publique stratégique axé sur le marché et la recherche du profit à tout prix. Sous cet angle, la finalité première du partenaire privé n’est pas forcément la quête du bien commun, à l’instar de ce qui devrait être l’objectif primordial recherché par l’Etat dans le cadre de sa politique publique.

A partir de ce qui précède, il a été donc possible d’envisager une autre dimension propre aux PPP définie dans le cadre de la relation sociale, de la responsabilité morale et des valeurs humaines. La philosophie d’Ubuntu nous a permis d’aborder cette nouvelle dimension des PPP. D’un point de vue théorique, Ubuntu représente les valeurs fondamentales de l’ontologie africaine comme le respect des êtres humains, la dignité humaine et la vie humaine, le partage collectif, l’obéissance, l’humilité, la solidarité, la bienveillance, l’hospitalité, l’interdépendance et le communalisme. Toutefois, la philosophie Ubuntu n’est pas seulement théorique, elle demeure également pratique, et insiste à cet effet sur la capacité de construire des communautés engagées pour l'égalité, la justice et les soins mutuels. 

La philosophie d’Ubuntu échafaude sa rationalité autour de la relation. Celle-ci marque la sortie du monde dominé par l’égoïsme et le non partage; car la rationalité de la philosophie d’Ubuntu met l’accent sur le partage, la communauté et la solidarité entre les hommes. Aussi exige-t-elle que l’être humain soit toujours considéré comme une fin et jamais comme un moyen ou objet d’une quelconque ‘‘mercantilisation’’. Pour ce faire, la rationalité d’Ubuntu est subordonnée à la ‘‘relationalité’’. Celle-ci comprend la rencontre interhumaine dans une sorte d’interdépendance. Ceci engendre ‘‘la rationalité relationnelle’’ dont l’impératif catégorique se formule: ’’Umuntu ngumuntu ngabantu’’, c’est-à-dire ‘‘un individu dépend des autres pour être une personne’’.

C’était en ceci qu’a résidé l’enjeu de cette étude dont la finalité a porté sur l’humanisation de l’approche partenariale entre le public et le secteur privé. La formule ’’Umuntu ngumuntu ngabantu’’ évoquée ci-haut a pu servir de cadre de discussion sur cette humanisation de PPP. La formule renseigne que c’est par sa relation aux autres qu’une personne s’humanise.  Il en est ressorti, d’une part, la critique de l’individualisme qui, comparé à la philosophie d’Ubuntu, demeure une illusion au regard du patrimoine commun que les humains partagent, d’autre part, le soutien de la thèse de la communauté comme un tout organique où l’être humain évolue dans une intersubjectivité avec les membres de la société, le monde naturel et invisible.

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