50 ans d’Indépendance en Afrique : Regard rétrospectif

DE L’IN-DEPEDANCE A L’INDEPENDANCE :  QUELLE ROUTE ET QUELLES CONDITIONS ?
Symphorien Ntibagirirwa
Ethique et Société

Abstract: This editorial note analyses the concept of independence and gives a framework within which various contributions published in the present issue could be understood. It argues that African independence is never acquired once for all. Instead, it must be seen as a process of Africans’ self-transcendence. In this process, three requirements have to be fulfilled, namely: a determined and minded leadership, a new engagement of the African intellectuals and a renewed African conscience. In this framework, various articles of this issue are introduced.

La Revue Ethique et Société consacre ce 9ème volume au 50ème anniversaire de l’indépendance en Afrique. Elle-même se prépare à célébrer le 10ème  anniversaire (en 2014) de sa fondation. Nous sommes dans une décennie les pays africains célèbrent 50 ans d’indépendance. Certains l’ont déjà fait, les autres le font cette année, les autres encore le feront dans les prochaines années. C’est l’ère du bilan. Quelle évaluation en faire ? Qu’est-ce que les pays africains ont accompli ? Qu’est devenue l’Afrique « dans les mains des Africains» ? Quels sont les défis rencontrés ? Quels espoirs imaginer? Sur quels repèresChaque numéro de ce volume de la revue  portera sur un aspect de ce thème de l’indépendance africaine. Ce premier numéro jette un regard rétrospectif en vue de considérer les espoirs à capitaliser, les défis à confronter et les perspectives d’avenir.

Avant tout, il est nécessaire de nous interroger sur ce que veut dire l’indépendance. Il y a deux parties dans le mot « indépendance », à savoir : « in » et « dépendance ». Commençons par ce dernier. La dépendance peut signifier deux choses. En premier lieu, négativement, dépendance veut dire être un appendice, une sorte d’annexe à quelque chose d’autre. Si une chose A dépend de B, cela veut dire que la vie et l’existence de A sont conditionnées par B. Comme nous parlons de la relation entre les pays, un pays A est en dépendance par rapport à un pays B si sa vie (culturelle, sociale, militaire, politique, économique, etc.) est conditionnée par le pays B.

En deuxième lieu, positivement, la dépendance veut dire que ni A ni B ne se suffisent quand ils sont pris individuellement. A compte sur B tout comme B compte sur A. Ils ont une relation de complémentarité ou interdépendance.

L’Eglise catholique a exprimé ce lien de dépendance en termes de principe de subsidiarité et de principe de solidarité. Le principe de subsidiarité concerne la limitation de l’intervention de l’Etat dans la société ou même, l’harmonie entre l’individu et la société. Au niveau de l’ordre international, on peut étendre ce principe pour dire que les anciennes puissances coloniales, ou les nouvelles puissances politico-économico-militaires ne doivent pas interférer dans les affaires des anciennes colonies ni les traiter comme s’ils étaient leurs annexes.  Pour échapper à ce type de lien, le principe de solidarité nous donne une ouverture. Solidarité veut dire entraide ou dépendance mutuelle, ou encore dans les termes mêmes de l’Eglise catholique, amitié ou charité sociale. Il s’agit d’une condition de fraternité. La solidarité peut se jouer à plusieurs échelons, mais l’échelon qui nous intéresse pour le moment est celui de la solidarité entre les nations et les peuples sans laquelle l’ordre moral et la paix mondiale ne peuvent exister.

Qu’en est-il du lien entre les pays africains et les pays colonisateurs ou entre des pays africains et des puissances qui ont des intérêts sur le plan international ? Peut-on dire que ce lien est celui de la dépendance au sens de « annexe » ou au sens de la complémentarité ou de la solidarité ? Pour répondre à cette question, il nous faut analyser la deuxième particule  de «indépendance », à savoir : « in ».

La particule « in » peut avoir en même temps une signification négative ou une signification positive. Dans sa signification négative, elle signifie absence de dépendance, c'est-à-dire l’existence de la liberté plutôt que l’enchaînement. Dans ce cas-ci, les pays africains seraient « indépendants », c'est-à-dire, ne seraient plus sous la dépendance directe de ceux qui les ont colonisés ou d’autres puissances politico-économico-militaires. Ils jouiraient alors de la dignité et de la liberté à s’autodéterminer, à s’autogérer. Ils seraient souverains.

Effectivement, dans l’imaginaire ordinaire de l’Afrique, les pays africains célèbrent la liberté et la souveraineté qu’ils ont recouvrée il y a 50 ans. Ils ne sont plus enchaînés tels qu’ils l’étaient pendant la colonisation.  Le recouvrement de cette liberté et de cette souveraineté a coûté cher. Une sueur abondante a coulé, des têtes sont tombées et du sang a été versé. C’est cela le prix de la liberté. La liberté « s’arrache » même si elle est spirituelle, naturellement donnée à tout enfant de Dieu. Elle s’arrache parce qu’elle germe du sang. Pour nous arracher à la colonisation du péché et nous ramener à la liberté des enfants de Dieu, Jésus lui-même a dû verser son sang sur la croix qu’il a portée dans sa passion. La passion des Africains a été la lutte pour leur propre libération. C’est cette lutte que les Africains célèbrent. Ainsi Djibril Diop (2011) suggère: «Les valeureux et courageux ancêtres qui ont légué une richesse inestimable, tant du point de vue social, culturel et même philosophique, méritent un hommage».

Dans sa signification positive, « in » veut dire en « dedans », « au-dedans », comme le mot « intérieur » par rapport à l’ « extérieur »; « inspiration » par rapport à « expiration », « inhumation » par rapport à l’exhumation, inclusion par rapport à l’exclusion, etc. Dans ce cas, « indépendance » voudrait dire que les africains seraient dans la dépendance. Les Africains ne seraient pas encore sortis de la dépendance si bien que l’indépendance comme telle ne serait qu’une illusion, un semblant.

C’est vrai que dans l’imaginaire ordinaire du continent, les pays africains sont indépendants. L’Afrique a été remise aux mains des Africains. Les colons sont partis. Cependant la réalité semble montrer que l’indépendance de l’Afrique n’est pas évidente. D’ailleurs, et à juste titre, les politologues ont longtemps parlé du néocolonialisme, de la nouvelle colonisation, de la colonisation à distance, etc. C’est ainsi que la plupart des analyses qui sont faites sur le 50ème anniversaire contiennent un pessimisme évident. Tel est  le cas d’Achille Mbembe (2010) qui écrit:

Y a-t-il vraiment quoi que ce soit à commémorer ou faut-il au contraire tout reprendre? Restauration autoritaire par-ci, multipartisme administratif par-là; ailleurs, maigres avancées au demeurant réversibles; et, à peu près partout, niveaux très élevés de violence sociale, voire situations d’enkystement, de conflit larvé ou de guerre ouverte, sur fond d’une économie d’extraction qui, dans le droit fil de la logique mercantiliste coloniale, continue de faire la part belle à la prédation.

Ce pessimisme de Mbembe est quelque peu justifié en même temps qu’il contient un alerte qui voudrait réveiller les Africains qui ont tendance à se résigner, à vouloir marcher toujours sur place ou à reculons. La dynamique des pays africains des derniers temps lui donne raison. Chez certains, l’ordre politique et militaire est rétabli par les anciennes puissances coloniales. Ce fut le cas dans le temps des coups d’Etat. Certaines macro- stratégies de développement du continent ont été renversées ou sabotées par celles des puissances économiques mondiales qui voulaient faire prévaloir les leurs. Les pays africains dépendent encore de l’aide financière avec ses conditions. L’ordre socioculturel africain lui-même est en train d’être bouleversé par de forts lobbies mondiaux qui cautionnent et sanctionnent toute politique qui leur est ou ne leur est pas favorable. Par exemple, le nouvel ordre sexuel, le contrôle de l’accroissement des populations, la question du genre, etc. Cela semble suggérer qu’il faudrait penser à une vraie indépendance.

Il y a lieu de dire qu’après ces fameux 50 ans, l’indépendance et la dépendance cohabitent dans un lien de tension. L’indépendance est en même temps une réalité et une illusion en même temps. Elle a réussi et échoué en même temps. Les pays africains ne sont ni indépendants, ni dépendants. Cette observation correspond à celle de Kä Mana (2010) qui soutient que l’Indépendance de l’Afrique n’est ni un échec ni une réussite, mais la réussite dans l’échec et l’échec dans la réussite :

Ni dans le champ économique, ni dans le champ politique, ni dans le champ social ni même dans le champ de la vraie libération culturelle, rien de vraiment significatif n'est visible cinquante ans après les indépendances. [Pourtant] seule une lecture superficielle de la situation africaine ferait croire que l'Afrique est perdue. En profondeur, il existe une Afrique de l'espoir qui s'est bâtie au cours des cinq dernières décennies. […] L'Afrique renaît et ressuscite en profondeur, malgré des signes de surface qui font croire que le continent se meurt (Kä Mana 2010).

La dépendance n’est pas un choix, tout comme l’indépendance n’est pas un acquis, mais plutôt une lutte continue. Cette lutte doit être inscrite dans l’auto-transcendance de tout Africain qui doit refuser de s’enterrer dans l’ « intériorisation pathologique de la haine de soi » qui hante la plupart des esprits pessimistes. C’est ce que bon nombre d’Africains n’ont pas encore fait. Pour y parvenir, trois lieux demandent plus d’attention, à savoir, le leadership, l’intellectuel et la conscience africains:

  1. Un leadership déterminé

Il faut se poser la question suivante dans l’état actuel de l’Afrique : avons-nous encore besoin des fondateurs de nos nations ? Pour utiliser le langage de Mamane de RFI, avons-nous encore besoin des « présidents fondateurs » ? La situation militaire et politique montre que l’Afrique a aujourd’hui besoin de leaders audacieux et déterminés qui disent non quand il est temps de le dire, et qui disent oui quand l’intérêt durable de la nation le recommande. L’Afrique a encore besoin de ceux qui peuvent dire « non » à l’ordre actuel en vue de construire une nouvelle Afrique. Une nouvelle phase de l’indépendance se recommande. Achille Mbembe, cité plus haut, a raison de dire que l’Afrique vit dans la logique de l’ «extraction » et la « prédation » des matières premières. Selon Mbembe, le mercantilisme des matières premières a fini en désordre politique et en militantisme comme nous le voyons dans l’ordre actuel du continent.

Le leadership dont l’Afrique a besoin aujourd’hui doit être capable de dire non à ce désordre politique et à ce militantisme dans lequel l’Afrique est jetée et se rejette. Il s’agit d’engager une guerre contre la guerre, de décoloniser l’Afrique encore colonisée en vue d’un ordre de paix et du développement durable. Le nouveau leadership pourrait amener les Africains à revisiter et à s’inspirer encore une fois du slogan asiatique des années 40 «l’Asie aux Asiatiques » et reparler de  « L’Afrique aux Africains ».

  1. Un nouvel engagement pour l’intellectuel africain

L’intellectuel africain a joué un rôle inégalé dans la décolonisation. Les Africains qui pensent et parlent par la plume ont joué un rôle important par leur littérature. D’ailleurs, la plupart des pères de l’indépendance étaient des intellectuels très engagés. Nous nous souvenons de Senghor, Krumah, Nyerere, entre autres qui font partie du courant socio-politique de la philosophie africaine. Comme Melchior Mbonimpa le dira dans son article, La culture africaine 50 ans après, certains intellectuels avaient fait de la plume leur façon de protester contre l’inhumanité de la colonisation et de certains leaders postcoloniaux qui appauvrissent, oppriment et exploitent davantage le peuple déjà privé de sa dignité.

Ainsi Mbembe (2010) propose-t-il, à plus forte raison, d’investir la plus-value intellectuelle dans un projet de transformation radicale du continent. Cet investissement ne doit pas être seulement l’œuvre de l’Etat mais aussi et surtout celle de la société civile africaine. Cette dernière, martèle Mbembe, doit d’abord sortir de la logique de l’urgence et des besoins immédiats pour s’investir dans le long terme. Or l’investissement durable n’est pas possible sans la production des idées. Les idées qui construisent sont une expression d’un sursaut de conscience.

  1. Le retour à une conscience africaine accrue

En 2011, le service d’information et de communication de la Commission Economique Africaine (CEA) a publié une lettre qui accompagnait le Rapport Economique sur l’Afrique 2011. En lisant cette lettre, un aspect saute aux yeux : Il s’agit de l’observation faite à l’état de l’économie africaine. En effet, depuis l’indépendance, la plupart des pays africains ont échoué dans leur croissance économique et une transformation soutenue. Au contraire, dans les économies émergentes de l’Asie et de l’Amérique Latine, la transformation économique réussie est le fruit de l’intervention délibérée de l’Etat. Sur base de cette  observation, les experts de la CEA proposait que l’Afrique épouse la philosophie de l’Etat développeur et celle de l’économie du marché.  

Certes, ces approches pourraient arriver à quelque chose. Cependant, ce qui est étonnant, c’est que ces experts en sciences sociales sont impressionnés par les résultats économiques sans tenir compte de la démarche qui a débouché sur ces résultats. L’Etat développeur de l’Asie ou de l'Amérique Latine est le fruit de tout un esprit culturel et philosophique d’un peuple. Le libéralisme économique de même. La question est celle-ci : pourquoi les Africains ont-ils tendance à éviter d’explorer ce que la culture et la philosophie africaine pourraient offrir (Ntibagirirwa 2012, 2009, 2006). Encore une fois, il n’y a pas de doute que ce soit l’ « intériorisation pathologique de la haine de soi ». Les africains ont besoin de sortir de cet état d’esprit pour apprécier ce qu’ils sont et ce qu’ils ont en vue d’en faire un tremplin pour leur future. Retrouver la fierté qui innove et qui crée ! C’est une telle conscience qui a mis en déroute la colonisation.

Le retour de la conscience africaine accrue devrait donner un nouveau souffle. Cette nouvelle conscience devrait faire sortir les Africains du désordre politique et militaire qu’ils s’imposent en acceptant bon gré malgré la recolonisation des puissances chasseurs des ressources naturelles et humaines. Il faut s’approprier encore une fois la suggestion de Mveng (1985 : 213) de « rendre à l’homme africain sa dignité, son identité, et sa présence dans le monde ». Plus encore, il faut entreprendre de dépasser cette suggestion en nourrissant une conscience d’où résulterait l’ambition morale selon laquelle « les Africains doivent se donner eux-mêmes leur dignité, leur identité et assurer leur présence dans le monde » (voir Ingiyimbere 2013 à venir). C’est cette route qu’il faut emprunter pour passer de l’ « in-dépendance » à « l’indépendance » ; c’est-à-dire de l’indépendance illusion à l’indépendance réelle et durable.

C’est dans cette ambiance qu’il faudrait lire et comprendre les articles proposés dans ce numéro. Ainsi, dans Culture Africaine 50 ans après, Melchior Mbonimpa nous invite à célébrer avec gratitude la contribution des écrivains africains à l’effort de relever les défis imposés à l’Afrique au cours des 50 ans  d’indépendance en Afrique. Pour Mbonimpa, la littérature africaine a été un refuge contre l’inhumanité sociale, politique, économique et militaire. Plus fort encore, ces Africains qui ont parlé par leurs plumes ont été de véritables passeurs de mémoire dont le rôle a été de veiller et d’éveiller la conscience africaine.

Dans Discours africains sur la souffrance du continent noir : Les enjeux bibliques,Gilbert Munana scanne lesdiscours sur la souffrance de l’Afrique dans les milieux chrétiens depuis les années 60. Il confronte la question de comment reconstruire dans les discours socio-théologiques africains un lien dialogal entre Bible et les énoncés théologico-pastoraux, entre Bible et vie, pour éviter que la Bible ne soit ni un livre fermé qu’on n’ouvre que quand il sert  de norme dogmatique, d’appui-citation ; ni un livre lu à partir des préoccupations temporelles de l’existence humaine. Munana nous invite à retrouver la Parole de Dieu comme instrument du prophète qui annonce le Vrai Dieu, dénonce tout ce qui agresse la vie et renonce au triomphalisme.

Dans De l’analogie à la polysémie, la dynamique du langage anonyme au Burundi, Concilie Bigirimana argue quel’imaginaire collectif burundais continue à rafraîchir le sang versé en revisitant un passé flou. Elle soutient que le conflit qui oppose les Hutu et les Tutsi ainsi que  l’ « Opposition et la Mouvance présidentielle » autour de la légitimité fait de l’histoire burundaise une tragédie cyclique dans laquelle la victime et le bourreau s’accusent mutuellement. Pour elle, ce naufrage qui dure depuis un demi-siècle est dû à une intoxication des consciences. L’implication est que l’antagonisme ethnique et politique s’est bâti à la pointe d’un vocabulaire analogique, polysémique et anonyme. Empruntant une démarche stylistique, elle étudie la vitalité de ce langage et propose une voie de solution pour sortir de cet engrenage social et moral.

Dans Des infrastructures des transports 50 ans après l’indépendance :le cas de la RD Congo, Augustin Mobele-Lobia saisit la question des infrastructures de transport en République Démocratique du Congo depuis le temps de son indépendance. Il soutient que les infrastructures sont le pivot même du développement durable. Partant du cas d’Isiro dans le district des Uélé, il montre comment ce secteur clé a été déplorablement négligé avec comme conséquence l’isolement et l’appauvrissement  des congolais et de tout le pays. Il propose des pistes dont le gouvernement devrait tenir compte pour redonner de la valeur due à la RDC.

Dans la chronique de l’Union Européenne, Ignace Berten se pose la question de savoir Où va l’Union Européenne ? Il revient sur trois scénarios possibles, notamment: la dissolution de l’Union, une stagnation, ou une relance politique. Il précise les difficultés, les impasses et les enjeux de l’état actuel dont les marques sont les effets de la mondialisation, la récession économique, le repli sur l’intérêt national, la crise de la dette et sa solution via le recours aux politiques d’austérité, la montée croissante de l’euroscepticisme qui envahit les citoyens, les régionalismes. Malgré cette situation qui alimente le pessimisme, le Chroniqueur attise son espoir au foyer de la responsabilité et de la participation citoyenne dans chaque pays de l’Union.

Le livre de Ruel Khoza (2011) recensé par Symphorien Ntibagirirwa, Attuned leadership: African humanism as compass  pose une question d’actualité dans le monde d’aujourd’hui: Celle du leadership. Au moment où la morale devient de plus en plus relative faute de référence solide, Khoza nous invite à revisiter la philosophie et de s’interroger sur les valeurs africaines en vue d’y découvrir l’humanisme africain ou ubuntu pour s’en servir comme une boussole morale. Cet humanisme qui repose sur un triple principe, à savoir la centralité de Dieu, l’interdépendance et l’humanité devrait nous guider dans la direction des affaires sociales, politiques et économiques.

Revue Ethique et Société
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