AU CŒUR DES MENTALITES BURUNDAISES : L’OPTIMISME DE L’HEUR AU-DELA DES LUEURS

Abstract: 

This editorial sets a tune for contributions published and summarizes the panoramic view of this issue. It organizes the theme, attempts to define and scrutinize the issue of mindsets. Indeed, mindset has no being on its own, but reflects the being of a people, that is, its ontological texture or density. For this reason, the potential of people’s mindsets is measured by the extent to which they contribute to the progress of their country; but also the extent to which they encourage people to respond to the challenge of leadership in various sectors of human life and the culture of democracy, be it national or global, coupled with governance. Thus, the reflection on mindsets provides the reader with the opportunity to think of the relationship with the self, others and the world at large.

Further, the article poses the question of permanence and becoming of mindsets and the ethics that should underlie either state. While this question should be left in its matrix as part of the search for a better understanding of the human being, this article argues that what becomes must first be. In the process to become, the revolution and evolution of mindsets build on the three key pillars, namely; people’s self-conscience/ self-knowledge, people’s conscience and knowledge of spatiotemporal context where they live and self-transcendence that explains people’s yearning for outstanding values and dignity. That is what should motivate humanity’s optimism in quenchless search for happiness that is contemplated at the dawn of timely optimism beyond a brighter hope.

1. Cadre du sujet

Ce volume (15) porte sur le thème des mentalités burundaises. Ce thème peut paraître quelque peu étonnant pour les lecteurs de la Revue Ethique et Société. En premier lieu, c’est pour la première fois que nous nous focalisons sur une société particulière, alors que la Revue Ethique et Société traite des questions éthiques d’actualité qui ne sont pas nécessairement limitées à une société particulière. D’autre part, certains pourraient se demander si les mentalités d’un pays relèvent de l’éthique. Cette dernière question est beaucoup plus du ressort de la définition de l’éthique ou de la morale. Pour rappel, sans entrer dans les détails, la morale (du latin mos/moris) tout comme éthique (du grec ethikè/ethikos) signifie coutumes ou mœurs. Il s’agit de l’ensemble de faits de culture notamment les coutumes, les symboles, les mythes, les représentations, les règles diverses systématisés en doctrine et à partir desquels s’organise une conduite commune d’une société donnée et qui règlent la vie collective et individuelle. Il reste à savoir comment s’articule le lien entre mentalités et morale comme une science qui étudie nos actes en tant qu’ils peuvent être approuvés ou désapprouvés ; jugés bons ou mauvais, justes ou injustes! L’étonnement est et reste légitime.

La question des mentalités au Burundi est présente à beaucoup de plates-formes de débats et de réflexions. L’organisation de la société civile, PARCEM fait  de l’évolution des mentalités son objectif  en soutenant que « tous les pays qui ont réussi le développement ont d’abord fait évoluer la mentalité de leurs peuples: siècle des lumières en Europe, révolution Meiji au Japon, valeurs sur lesquelles se fonde la grande puissance américaine ». Le 10 Mai 2011, l’Observatoire de l’Action Gouvernementale (OAG) a organisé un Colloque sur le Changement des Mentalités et des Comportements au Burundi. Cette publication de la Revue Ethique et Société s’inscrit dans cet ordre de réflexion en la poussant à un autre niveau. 

Poser la question des mentalités, c’est poser une question  de vie d’un peuple dont la morale est l’un des aspects. Il s’agit d’une question de société qui nous pousse à nous demander: Comment les gens vivent actuellement? Comment doivent-ils vivre ? Et même des questions beaucoup plus actuelles: De quelle manière les mentalités nous positionnent-elles par rapport à la culture politique de la démocratie et de la gestion de la république? Comment répondent-elles à notre besoin profond de formation d’un  leadership politique, économique, religieux et intellectuel vertueux ? De quelle façon nous situent-elles par rapport aux questions et défis actuels que suscite la gouvernance nationale ou mondiale?

Ces questions ne peuvent pas trouver de réponses sans comprendre ce que c’est les mentalités, leur raison d’être, leur (r)évolution et ce qui peut l’enclencher?

2. Scruter pour comprendre les mentalités

Le concept de mentalités (mindset en anglais) ou le mental collectif est compris comme un état d’esprit propre à un peuple, à une collectivité ou à un individu. Cet état d’esprit féconde des représentations, des expressions, des acquisitions de savoirs et de savoir-faire, ainsi qu’une logique des pensées et des actes. Ce contenu structure la cohérence interne d’un peuple ou des individus. 

Les mentalités n’ont pas de texture ontologique en soi; elles n’ont pas d’être,  mais elles nous renvoient à l’être d’un peuple. Dans leur profondeur, leur densité et leur potentiel, elles sont le reflet de la texture ontologique d’un peuple ou d’un individu. C’est dans ce sens que nous pouvons parler de l’âme d’un peuple. Cette base nous permet de prendre la mesure des mentalités burundaises, les apprécier, les renforcer et les orienter à l’aide de la boussole de l’éthique. Cette boussole doit nous amener au processus où nous interrogerons les mentalités pour en déduire des implications théoriques et pratiques qui puissent nous aider à  scruter l’âme Murundi, lui faire prendre conscience de l’importance du débat à mener sur son propre présent et avenir.

3. De la raison d’être d’une réflexion sur les mentalités 

Le thème des mentalités au Burundi est considéré dans un contexte particulier: celui du monde en mutations rapides, de plus en plus complexes. Il s’agit d’apprécier leur potentiel et leur densité qui s’évaluent en termes de contribution au progrès du pays d’une part, et d’autre part, en termes de leur rapport aux mutations en cours dans le monde. Or ces mutations sont inspirées par une économie de l’information et de nouvelles idées qui pilotent le monde aujourd’hui et qui ont enclenché le processus d’un monde interconnecté malgré ses déconnections. Réfléchir sur les mentalités nous amène donc à réfléchir sur nos relations avec nous-mêmes comme peuple, nos relations avec les autres peuples, et notre relation avec le monde dans son ensemble, en nous interrogeant sur notre vécu et notre avenir.

Nous sommes ramenés à la responsabilité pédagogique de la mémoire de la culture comme moule où se coulent les mentalités. En parlant de la responsabilité pédagogique, nous voulons ramener à l’esprit humain le fait que nous ne pouvons pas parler de créativité, d’innovation, de fierté créative sans référence au mental collectif et à sa dynamique. L’innovation et la créativité ne nous exigeraient-elles pas un certain décollage des mentalités,  ou, mieux, l’opération des mutations au  cœur du paradigme culturel qui anime la vie et la dynamique d’un peuple ?

4. Révolution ou évolution des mentalités

Dans l’appel à contribution pour ce volume, nous avons stimulé les contributeurs en posant une question apparemment triviale: un changement de mentalités est-il nécessaire ? C’est la question du devenir ou de la permanence des mentalités. Mais derrière ce questionnement, se cache un problème moral : celui de l’éthique qui doit sous-tendre leur devenir ou leur permanence.

L’expérience humaine montre qu’effectivement les mentalités humaines subissent une révolution et alors évoluent. Ainsi en a-t-il été du shift de la culture de foi à la culture de la raison en Occident qui a enclenché d’autres shifts notamment celui de l’individu dans la société à la société des individus grâce au contrat social ; le shift de la tradition à la modernité; le passage de la culture rurale à la culture urbaine que nous connaissons aujourd’hui, etc. Certainement la technologie de l’information qui dicte notre vie aujourd’hui opérera d’autres shifts. Mais, fondamentalement, qu’est-ce qui sied au cœur de cette révolution qui fait évoluer. Trois clés peuvent être épinglées: la conscience et la connaissance de soi; la conscience et la connaissance du contexte spatio-temporel, et l’auto-transcendance humaine.

4.1. La Conscience et connaissance de soi

Les mentalités d’un peuple évoluent en fonction de la conscience et de la connaissance de soi. Il s’agit d’arriver à un niveau où l’être humain individuellement et collectivement s’interroge et réfléchit sur lui-même en se regardant dans le miroir de lui-même. Cette interrogation consiste en deux questions principales: la première concerne l’autoréflexion, un retour sur son identité et ses implications en termes de certitude de son être et de son existence et son affirmation d’une part, et d’autre part la volonté de vivre et de survivre(Mbarga 2016 : 28). C’est toute la question « qui suis-je ?» qui se retrouve chez les peuples de toutes les cultures de tous les temps. A part l’adage socratique « connais-toi toi-même »[1], je voudrais retenir quelques éléments pour nous éclairer sur l’importance de la connaissance de soi dans le processus de l’évolution des mentalités :

  • Toute descente en soi, tout regard vers l’intérieur est en même temps ascension, assomption, regard vers la véritable réalité extérieure ;
  • Pour se transformer, la connaissance de soi est essentielle, sans vous connaître vous-mêmes il ne peut y avoir de transformation (Krishnamurti) ;
  • Le véritable lieu de naissance est celui où l’on a porté, pour la première fois, un coup d’œil  intelligent sur soi-même (Marguerite Yourcenar) ;
  • La connaissance de soi est une naissance à sa propre lumière, à son propre soleil (Marie- Madeleine Davy) ;
  • La connaissance de soi est un grand pouvoir qui nous permet de comprendre et bien orienter notre vie (Vernon Howard).

Dans ce processus de la conscience et la connaissance de soi, l’être humain pense, agit et  vit autrement qu’il a vécu. Selon Jean Mbarga, le sens de la question « qui suis-je » est « se promouvoir » c’est-à-dire la prise de conscience et du changement personnel de mentalité. La personne humaine doit d’abord se construire elle-même. En agissant sur elle-même, elle peut atteindre un rayonnement personnel et devenir ainsi le témoin du progrès. Elle opte pour une nouvelle vision de son rôle dans son milieu et se forge une personnalité nouvelle(Mbarga 2016: 32). Or la dynamique des individus dans la société affecte la dynamique de la société, et vice-versa.  

4.2. Conscience et connaissance du contexte spatio-temporel

La deuxième question c’est la conscience et la connaissance de son contexte spatio-temporel. Il s’agit de la question «Où sommes-nous ? », celle de l’espace et le temps. Le lieu où l’on vit nous modèle et contribue à ce que nous sommes et devenons. C’est dans l’espace que nous agissons et que nous rencontrons les autres ou que les autres viennent nous rencontrer, que nous apprenons et que les autres apprennent de nous. C’est l’espace d’échanges de toutes sortes. C’est l’espace où se vit l’histoire.

De même, le temps nous modèle et contribue à ce que nous devenons. Quand je parle de temps ici, je parle moins du temps quantitatif ou le temps de la montre qui est fait des instants qui passent et qui ne reviennent plus jamais quand ils sont passés. Je parle plus du temps existentiel, le temps qualitatif qui nous transforme. Dans cette conception, le temps est écoulé mais il reste cependant une réalité parce qu’il y a certaines possibilités qui peuvent être reprises, appréciées pour être utiles dans le présent comme dans l’avenir. Le futur est plein de nos possibilités connues et inconnues, pensées et impensées, le temps des rêves. Martin Heidegger était convaincu que nous vivons une existence historique, venant du passé en route vers l’avenir que nous construisons par nos choix présents. C’est dans le temps existentiel que nous faisons des expériences de vie, avons des rencontres qui nous changent ou qui changent les autres, etc. Ainsi, la manière dont nous avons vécu au Burundi il y a 50 ans ne peut plus être la même. Tout comme le Burundi d’il y a 50 ans doit être différent du Burundi d’aujourd’hui et de demain. L’implication est que marcher sur place doit-être refusé, rester dans le passé serait s’empêcher de regarder à l’horizon des possibilités. Cela ne veut pas dire être déraciné, parce que  le devenir suppose l’être : ce qui devient est  ce qui est en premier lieu.  

4.3 De l’auto-transcendance

La question de l’auto-transcendance a été discutée ailleurs dans une réflexion sur l’esprit du développement économique (voir vol.11(1)/2015). Cependant, ce ne serait pas superflu de reprendre quelques éléments utiles pour cette réflexion.

L’être humain est une créature qui «a à être », qui aspire à être, un être-en-avant-de-soi. L’homme est toujours un projet en tant qu’il cherche toujours à « être plus, avoir plus et valoir plus »(Lebret 1967). Il est doté d’une capacité de se dépasser dans ses limites et ne peut jamais trouver de repos dans ce qu’il a acquis que ce soit au niveau de l’avoir, du valoir ou au niveau de l’être. Il s’agit d’une créature essentiellement et toujours en mouvement, ou, plus fondamentalement, une créature en devenir. C’est cela que nous appelons l’auto-transcendance humaine qui consiste en un saut du dedans de soi, mais aussi un saut au-delà de soi.

L’être humain est sans cesse dans un mouvement d’auto-transcendance. Il est l’être qui a, à la fois, le pouvoir de se déterminer lui-même et de dépasser ses déterminations. Il construit son avenir, et peut devenir plus. Il demeure une possibilité et non pas une réalité statique ou figée. Il est capable de devenir toujours plus, de toujours se construire et devenir… L’être humain est toujours à la recherche de lui-même. Il est toujours en avance par rapport à ce qu’il est aujourd’hui. Nous ne sommes jamais satisfaits ni de ce que nous sommes, ni de ce que nous avons, ni de ce que nous valons. Nous continuons à nous chercher à l’horizon qui nous fuit au fur et à mesure que nous avançons, à nous perfectionner. 

Cependant le mouvement d’auto-transcendance peut  être retardé, freiné, voire même arrêté par des circonstances notamment :

  • Le manque de biens de base (la nourriture, le logement, l’éducation, la santé, la sécurité, etc) qui nous donnent la survie ;
  • Une situation d’exploitation, l’oppression, la violence et le manque d’opportunité qui peuvent nous dérober de l’estime de soi,
  • Un environnement qui ne permet pas aux gens de jouir de vies longues, saines et créatives dans la liberté. 

Ainsi, l’auto-transcendance est un lieu de changement naturel des mentalités. Il s’agit de réaliser que l’être humain est celui qui est en avance sur lui-même. Naturellement, l’être humain n’est pas un être de passé ou du présent mais de l’avenir. C’est sur cette base même que les mentalités peuvent être révolutionnées pour leur faire subir une évolution. C’est là notre optimisme de l’heur au-delà des lueurs !

Avec cet arrière-plan, nous proposons un aperçu panoramique du contenu de ce numéro.

5. Aperçu panoramique du contenu

Dans La culture burundaise entre conservatisme et progressisme, Mathias Kinezero définit la culture pour nous faire comprendre comment la  culture Burundaise a subi et continue de subir des influences multiples du modernisme. Certaines composantes  disparaissent progressivement, d'autres se maintiennent d'une manière apparemment durable, tandis que d'autres se métamorphosent en adoptant des apports du modernisme sans qu'on puisse anticiper la tendance. Kinezero reconnaît les efforts déjà consentis pour la sauvegarde du patrimoine culturel burundais et les résultats enregistrés malgré les défis qui subsistent. Il suggère aux pouvoirs publics et à d’autres parties prenantes (dont le secteur privé) de s’investir davantage pour sauvegarder des éléments positifs et redresser les éléments négatifs.

DansLa démocratie à l’épreuve de la mentalité  burundaise, Fidèle Ingiyimbere établit un rapport entre la démocratie et la mentalité burundaise. Il distingue la démocratie occidentale libérale de la démocratie dans le sens normatif. La critique portée à l’encontre de la démocratie libérale en Afrique pose la question de savoir si toutes les cultures sont hospitalières à la démocratie.  D’autre part, le caractère normatif de la démocratie pose la question de savoir s’il y aurait des univers culturels qui l’opposeraient. Ingiyimbere soutient que, tandis que la démocratie à la burundaise traditionnelle dissone avec la démocratie dans sa conception normative, la mentalité burundaise dans son ensemble n’est pas en désaccord avec les principes fondamentaux de la démocratie. L’ubushingantahe dans sa dynamique et sa procédure contient des principes d’égalité et de liberté qui facilitent la prise de parole dans l’espace public. En plus, la mentalité burundaise favoriserait la participation politique indirectement par humour comme cela se voit avec les figures de Samandari et Inarunyonga (or Nyirarunyonga dans la culture rwandaise) dont les Burundais se servaient pour communiquer d’une manière détournée ce qu’on ne peut dire directement face-à-face. Ces éléments pourraient être mis à jour dans le contexte actuel de rapides et continuelles mutations.

DansIntégration de la dimension genre dans les politiques environnementales au Burundi, Stève Cédric Bizimana traite de la question du genre dans les politiques burundaises de l’environnement et du développement durable. Il se focalise sur le rôle des femmes dans la détérioration et dans la conservation de l’environnement. Il plaide pour leur implication dans le processus de décision politique visant la protection de l’environnement et le développement durable. Pour y parvenir deux défis sont à relever notamment le faible revenu des femmes et de la population en général ainsi que le manque d’information sur les stratégies de conservation de l’environnement. Bizimana propose d’adopter une approche holistique qui exigerait le renforcement des capacités des femmes et la promotion de leur participation au-delà des attentes et des exigences de la tradition burundaise.

Dans L’assurance-qualité et l’enseignement supérieur au Burundi: Au-delà du besoin de culture institutionnelle, un problème d’appropriation localeGérard Birantamije traite de la question d’Assurance-qualité devenue une obligation dans l’enseignement supérieur au Burundi. Il se pose la question de savoir si les autorités gestionnaires sont suffisamment engagées à y investir. Partant de son expérience à l’Université du Lac Tanganyika, Birantamije soutient que l’Assurance-qualité, en tant que nouveau mantra des politiques publiques de l’enseignement supérieur, souffle du manque d’appropriation locale tant au niveau des décideurs qu’au niveau des administrations chargées d’implémenter cette politique. Il propose aux acteurs impliqués d’aller au-delà des vues normatives et de focaliser sur les instruments utiles pour les traduire en  pratiques. 

Dans la recension du livre Empty planet : the shock of global population decline, Symphorien Ntibagirirwa démarque et jette un regard critique sur les grandes lignes de l’œuvre de Darrel Bricker and John Ibbitson.  Ces auteurs s’attaquent à la question de l’évolution de la population mondiale pour défier le credo habituel selon lequel la démographie mondiale est dangereusement galopante. Ils nous invitent à regarder en face la décroissance de la population mondiale qui pointe à l’horizon et qui sera l’événement qui définira le 21ème siècle. Les facteurs de cette décroissance sont à trois notamment l’urbanisation, l’éducation des femmes et la sécularisation. Ce dernier facteur met à mal la religion et son pouvoir dans certains pays. Avec ces facteurs, nos schémas traditionnels devront changer et s’ajuster à l’avenir, qui, selon les auteurs, s’annonce radieux malgré les défis qu’il faudra affronter. 

 


[1]Wangari Maathai a développé le même adage en parlant de kwimenya en Kikuyu ou kujijua en Swahili (se connaître). Sur cette base, elle soutient que les Africains ne pourront pas relever le défi d’une nouvelle vision de l’Afrique sans entrer dans le processus de Kwimenya (Maathai 2009 : 170-171; voir aussi 179-80)

Référence Bibliographique: 

  • Lebret, L.-J 1967. Dynamique concrète du développement. Paris: Editions Economie et Humanisme/Editions Ouvrières.
  • Maathai, W 2009. The Challenge for Africa: A new vision. London: Heinemann.
  • Mbarga, J 2016. Valeurs humaines, Valeurs morales: Etique du vivre ensemble (éd. 2ème).Yaoundé:  Groupe Ethique.

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